GARD Objectif de 370 places supplémentaires en crèche pour le nouveau service public de la petite enfance

GARD Objectif de 370 places supplémentaires en crèche pour le nouveau service public de la petite enfance
GARD Objectif de 370 places supplémentaires en crèche pour le nouveau service public de la petite enfance

Il y aura des changements dans la petite enfance à partir du 1er janvier.

En effet, la loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023 prévoit la mise en place du service public de la petite enfance, avec un rôle bien plus important pour les communes et intercommunalités. « Le nouveau service public de la petite enfance donne une compétence supplémentaire aux communes et communautés de communes : autorisation de créer des crèches »explique la vice-présidente du Conseil départemental responsable de la petite enfance, Maryse Giannaccini.

« Plus de légitimité » pour les communes et communautés de communes

Pour la Communauté de Communes du Pays de Sommières, qui dispose d’une compétence petite enfance depuis 30 ans, “cette loi va nous donner un peu plus de légitimité”explique le vice-président en charge du dossier, Bernard Chluda. Parce que « Jusqu’à présent, lorsqu’une micro-crèche ouvrait dans le quartier, nous n’avions pas notre mot à dire »explique-t-il, satisfait de voir le rôle de la communauté “renforcé”.

Une gouvernance renouvelée qui change la donne. C’est pour cette raison que le Département et la Caisse d’Allocations Familiales ont organisé ce jeudi une conférence au Pont du Gard, à laquelle ont participé 160 élus et représentants des collectivités. Si la situation évolue, ce n’est pas seulement le rôle des communes et intercommunalités qui évolue : celui du Département aussi, « qui sera renforcée dans sa mission de contrôle, pour réguler ce secteur »indique Nicolas Julien, directeur adjoint chargé des solidarités au Conseil départemental. Ainsi, le Département pourra aller jusqu’à fermer des structures ne répondant pas aux normes attendues. Quant à la CAF, son rôle sera toujours de financer les structures, mais aussi d’accompagner les projets, « en particulier dans les arrangements financiers »précise Matthieu Perrot, directeur de la CAF du Gard.

Le Conseil Départemental et la CAF ont informé les élus sur l’évolution du service public de la petite enfance • Photo : Thierry Allard

L’enjeu est, à terme, d’offrir davantage de places en crèche. « Dans le Gard, le taux d’accueil des enfants en crèches et assistantes maternelles est de 52,5%, la moyenne nationale est de 60%, le Gard est à la traîne dans les solutions d’accueil »demande Matthieu Perrot. Pour y remédier, outre cette nouvelle gouvernance, “L’Etat met 1,5 milliard sur la table pour soutenir les collectivités”il poursuit, avec un objectif : « créer 370 places supplémentaires en crèche d’ici 2027. » Actuellement, le Gard compte 4 581 places en crèche. D’autant qu’en même temps, « entre 25 et 30 % des assistantes maternelles prendront leur retraite dans les cinq prochaines années »explique le directeur de la CAF du Gard.

Autoriser le retour au travail

Il faut donc créer des lieux, « en veillant à ce que des personnes compétentes les ouvrent, ce que nous voulons, c’est la qualité »dit Maryse Giannaccini. Dans le privé comme dans le public, même si la garde dans les crèches publiques reste moins chère que le privé ou les assistantes maternelles. Ainsi, sur les 17 000 euros par an que coûte en moyenne une place en crèche, 3 500 euros sont supportés par les familles, 3 500 par les collectivités et 10 000 par la CAF. DONC « le but de la loi est aussi de permettre une activité professionnelle aux deux parents »rappelle Matthieu Perrot, le manque de solutions de garde d’enfants étant l’un des principaux freins au retour à l’emploi, notamment pour les femmes.

C’est aussi pour cette raison que des places de crèches AVIP (d’insertion professionnelle), réservées aux demandeurs d’emploi et aux personnes en réinsertion professionnelle lorsqu’elles en ont besoin, seront déployées. “Il y en a 40 dans le département, l’objectif c’est 100 places d’ici 2027, et si on peut faire plus, on fera plus”explique Jérôme Abellaneda, de la CAF du Gard. Pour le Département, plus de places en crèche, c’est aussi « plus de prévention, de soutien à la parentalité, pour avoir moins de problèmes de protection de l’enfance »notes Nicolas Julien.

En chiffres

Le Gard compte 6 700 naissances par an, 5 900 places en assistantes maternelles et gardes à domicile et 4 581 places en crèches. Au total, notre département compte 21 700 enfants de moins de 3 ans et 11 500 places de crèche.

1,5 milliard est donc mis sur la table, pour que la CAF finance jusqu’à 80% des investissements pour les crèches, sachant qu’il y a aussi « un système de primes, les places en crèche seront mieux financées qu’aujourd’hui, et la CAF financera aussi mieux les places existantes »indique le directeur de la CAF du Gard. Le problème ne résidera donc pas dans l’éventuelle construction de crèches, mais « plus dans les coûts de fonctionnement, et surtout dans la recherche de personnel formé »dit Matthieu Perrot. Surtout vu « la faible attractivité des métiers de la petite enfance, qui constitue un handicap pour l’installation de ce nouveau service public de la petite enfanceexplique le président du conseil d’administration de la CAF du Gard Didier Paquette. Le palliatif est la revalorisation de ces métiers. »

Il faut aussi désormais que les élus communaux et intercommunaux se saisissent du sujet. « On dit aux élus : il faut s’impliquerlance Didier Paquette. Vous serez les décideurs, soyez les acteurs. »

 
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