Fermeture de trois stations de métro

L’effet du sel de déglaçage utilisé en hiver depuis des années aurait provoqué une usure prématurée du béton de la station Saint-Michel. C’est du moins la principale hypothèse explorée par la Société de transport de Montréal (STM) après l’annonce de la fermeture d’urgence de trois stations de la ligne bleue.


Publié à 5h39

Mis à jour à 9h21

Vendredi matin, les ministres fédéral et provincial ainsi que le maire de Montréal devaient annoncer le prolongement de la ligne bleue. C’est plutôt le directeur général de la STM qui a pris leur place pour annoncer que trois stations devaient fermer indéfiniment.

«Nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en danger la sécurité de qui que ce soit», explique la directrice générale de la Société de transport de Montréal (STM), Marie-Claude Léonard.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM

A la gare Saint-Michel, des dégâts ont été constatés jeudi soir sur une poutre située au-dessus de la passerelle qui permet le croisement entre les deux voies. Ces dégâts structurels importants obligent à la fermeture complète de la gare pour une durée indéterminée.

Les équipes de génie civil enquêtent et la STM espère sécuriser et réparer les dégâts le plus rapidement possible. Plusieurs jours, voire semaines, pourraient être nécessaires, précise Mmoi Léonard.

« C’est du béton qui se dégrade. C’est une détérioration insoupçonnée. Les liens de renfort sont rompus», déclare Marc-André Maisonneuve, directeur de projet chez STN. Le sel de déneigement, présent dans l’eau que les usagers apportent en hiver, fait gonfler les armatures du béton armé, explique-t-il.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

La « détérioration importante » d’une poutre située au-dessus de la passerelle qui permet de franchir les deux voies du métro à la station Saint-Michel a forcé la fermeture de trois stations de métro jeudi soir.

Interrogé sur les possibilités que d’autres stations présentent le même type de dégradation, le directeur général de la STM admet que la question se pose à chaque fois qu’il y a un incident de cette ampleur. “Un examen de nos infrastructures est effectué régulièrement, mais, comme on dit parfois, elles sont sous béton et il faut réparer les gares pour constater réellement les dégâts”, ajoute-t-elle.

Saint-Michel étant hors service, la seule façon de retourner un train dans l’autre sens est à la gare Jean-Talon. Conséquemment, les stations Iberville et Fabre doivent également fermer.

Navette spéciale

La STM a annoncé jeudi soir la fermeture des stations Fabre, Iberville et Saint-Michel pour une durée indéterminée. De nombreux Montréalais l’ont appris sur le chemin du travail ou de l’école.

« Le métro est fermé. » Les usagers du métro se sont vu refuser l’entrée à la station Saint-Michel.

Mais de nombreux usagers des transports en commun ne savaient pas que le métro était fermé, a constaté Sarah Halmos-Westram. L’afflux d’usagers avait diminué au passage de La Presse vers 9 h 30, mais le préposé aux enquêtes de la STM, en poste devant la station Fabre, a fait état d’une matinée plutôt mouvementée. «Beaucoup de gens appelaient leur patron pour leur dire qu’ils allaient être en retard», explique-t-elle. Certains sont devenus un peu agressifs en disant « Fuck the STM » et « Shit system ».

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Un employé de la STM redirige les usagers vers les navettes.

Des agents spéciaux et des employés de la STM ont dirigé les usagers déconcertés vers la navette spéciale, mise en place entre les stations Saint-Michel et Jean-Talon.

« Vous voyez la navette spéciale ? » souligne une énième fois un employé de la STM, campé devant les portes grillagées de la gare. La ligne 809 a été déployée en urgence et les bus arrivent les uns après les autres, pleins à craquer.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Un service de navette, la ligne 809, a été mis en place jeudi soir.

Les usagers doivent laisser passer plusieurs navettes avant de pouvoir embarquer, mais n’attendent finalement pas très longtemps, selon certains passants rencontrés. La pressedans une file qui longeait trois côtés du bâtiment, vers 8 heures du matin vendredi.

Radost, un étudiant professeur de français au lycée, semblait un peu découragé. Alors qu’elle attendait la navette à la station Saint-Michel, elle a raté un examen dans l’un de ses cours à l’Université de Montréal.

 
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