Pourquoi le rétablissement d’une ferme biologique suscite la colère

Pourquoi le rétablissement d’une ferme biologique suscite la colère
Pourquoi le rétablissement d’une ferme biologique suscite la colère

La décision ne passe toujours pas. Ce jeudi midi, plusieurs centaines d’agriculteurs, membres d’associations écologistes, ou simples « citoyens pacifistes » sont venus manifester leur mécontentement devant la préfecture du Maine-et-Loire à Angers. Leur objectif : marquer leur désaccord avec la Safer, la société d’aménagement et d’aménagement rural des Pays-de-la-Loire, chargée d’arbitrer l’attribution des terres agricoles. Une occupation surprise de son siège a également été organisée par les manifestants.

Il y a quelques jours, cette association a préféré un projet d’agrandissement des exploitations conventionnelles des agriculteurs des environs à l’arrivée de quatre jeunes agriculteurs, qui portaient un projet d’implantation dans l’agriculture biologique. Depuis, une partie du monde agricole, et notamment les partisans de l’agriculture paysanne, s’indignent de cette décision qui concerne la vente d’une ferme de 170 hectares à Denée.

Le renouvellement générationnel, « un sujet majeur »

Il faut dire que le projet rejeté, qui comprenait une activité maraîchère, la production de céréales pour faire du pain et un élevage de bétail, avait beaucoup retenu l’attention, après avoir réussi à récolter plusieurs centaines de milliers d’euros, grâce à de gros efforts. mobilisation locale. « Nous exigeons que cette décision scandaleuse soit réexaminée au plus vite », indiquent les Soulèvements de la Terre, parmi leurs partisans.

Certains élus aussi sont incompréhensibles. « Le renouvellement des générations est un sujet majeur qui est au cœur de nos préoccupations », s’inquiète Céline Véron, conseillère régionale d’opposition du Maine-et-Loire, qui estime que la décision Safer « va à l’encontre de toutes les actions entreprises dans ce sens. » Son groupe politique, le Printemps des Pays-de-la-Loire, a également demandé à la présidente régionale (DVD) Christelle Morançais d’agir sur le sujet.

L’avenir de l’agriculture, « fermes de plus de 200 ha » ?

Car cette affaire aurait aussi un aspect politique. C’est en tout cas l’avis de la Confédération paysanne, qui constate « le contrôle évident et écrasant de la FNSEA sur le conseil d’administration de la Safer des Pays-de-la-Loire ». Un aspect évoqué par les porteurs du projet dans une lettre ouverte, publiée mercredi sur les réseaux sociaux. Ils rejettent également l’argument selon lequel leur projet n’est « pas assez mature ».

S’adressant directement aux membres du conseil d’administration de Safer, ils ont écrit : « Vous ne croyez pas aux territoires vivants. […] Supposons que vous pensiez que l’avenir de l’agriculture passe par des exploitations de plus de 200 ha avec un capital de plus d’un million d’euros. Arrêtez de dire que la transmission dans l’élevage est le premier problème du monde agricole lorsque vous dénigrez les solutions à ce problème. »

Dans les Pays-de-la-Loire, comme dans le reste des régions françaises, environ la moitié des agriculteurs seront à la retraite d’ici dix ans. Au cours des dix dernières années, 36 % des exploitations agricoles ont disparu.

 
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