Le chef de la police de Toronto s’excuse pour ses commentaires après le verdict d’Umar Zameer

Le chef de la police de Toronto s’excuse pour ses commentaires après le verdict d’Umar Zameer
Le chef de la police de Toronto s’excuse pour ses commentaires après le verdict d’Umar Zameer

Le chef de la police de Toronto, Myron Demkiw, s’est excusé mardi pour ses commentaires à la suite du procès d’Umar Zameer, un homme acquitté du meurtre prémédité d’un policier. Alors qu’il quittait le tribunal la semaine dernière, le chef Demkiw a déclaré qu’il espérait un « résultat différent ».

Je m’excuse pour mon choix de mots dans les premiers instants en dehors du terrain» a déclaré le chef de la police lors d’une réunion de la Commission des services policiers de Toronto.

Plusieurs intervenants de la communauté juridique ont dénoncé les propos du chef de la police, jugeant que ces derniers portaient atteinte à la confiance du public dans le système judiciaire. Deux jours après le verdict, Myron Demkiw a déclaré qu’il accepté le verdict sans m’excuser.

Mardi, le leader a déclaré qu’il j’ai bien compris les préoccupations exprimées concernant ses commentaires du 21 avril. J’ai réfléchi à mes commentaires en tant que chef de la policeil a dit.

Mieux vaut tard que jamais

Coalition pour la responsabilisation de la police de Torontodirigé par l’ancien maire de Toronto John Sewella exigé des comptes du service de police de Toronto, y compris l’imposition d’une sanction financière au chef de la police.

Invité à réagir aux récents commentaires de Myron Demkiw, John Sewell soutient qu’il vaut mieux obtenir des excuses tard que jamais. Il ajoute cependant que les excuses attaquer avec difficulté problèmes de crédibilité de la police.

[Myron Demkiw] devrait dire que son département suspendra les agents [qui ont témoigné lors du procès] sans salaire et qu’il nommera un procureur indépendant pour déterminer si des accusations de parjure doivent être portées contre eux.

Une citation de John Sewell, coordinateur de Coalition pour la responsabilisation de la police de Toronto

Umar Zameer a été acquitté du meurtre du policier de Toronto Jeffrey Northrup, le 21 avril.

Photo : La Presse Canadienne / Christopher Katsarov

Les revendications de l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) contre le service de police étaient similaires à celles de la coalition de Toronto.

Dans une lettre, leACLC a demandé à la Commission des services policiers deidentifier les mesures à prendre pour garantir que le chef et ses officiers ne commentent pas les décisions de mise en liberté sous caution et les verdicts criminels.

Le directeur du programme de justice pénale duACLCShakir Rahim, qui a cosigné la lettre envoyée à la commission, affirme dans une interview qu’elle a le pouvoir de créer des politiques qui influencent le fonctionnement de la police.

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L’Association canadienne des libertés civiles a demandé à la Commission des services policiers d’agir. (Photo d’archives)

Photo : La Presse Canadienne / Christopher Katsarov

De plus, M. Rahim estime qu’une politique empêchant les agents de commenter les décisions est nécessaire pour être efficace en tant que corps policier. Le directeur fait référence aux principes de Peel, une série de principes établis au XIXe siècle qui indiquent comment un service de police éthique doit agir.

L’un des principes stipule explicitement que la police ne doit pas usurper le rôle du système judiciaire.se souvient Shakir Rahim.

S’excuser vaut toujours quelque chose quand c’est sincèrereconnaît pour sa part Me Sam Puchala, la directrice régionale des femmes du Association des avocats criminels de l’Ontario. L’association a vivement dénoncé les propos de Myron Demkiw.

Myron Demkiw portait porte gravement atteinte à la présomption d’innocence faisant ces commentaires, selon Sam Puchala.

Deux exercices de révision

Même si le Service de police n’a pas procédé au genre de changement réclamé par les deux organisations, le chef Demkiw a néanmoins rappelé mardi que deux initiatives de révision liées à l’affaire Zameer sont en cours.

En interne, la police examinera tous les aspects du travail des policiers en civil. Les policiers qui ont arrêté Umar Zameer dans un parking souterrain en 2021 n’étaient pas en uniforme.

Le service de Toronto a également demandé à la Police provinciale de l’Ontario de réexaminer les circonstances ayant mené aux propos de la juge Anne Molloy lors du procès. Cette dernière a remis en cause les faits relatés par la police dans ses instructions au jury.

John Sewell remet en question la pertinence d’un tel examen. Les flics qui enquêtent sur d’autres flics ne vont jamais très loinil a dit. Ces enquêtes durent généralement de six à huit moisils observent.

La semaine dernière, Myron Demkiw n’a pas promis de révéler les résultats de l’enquête OPP. Je ferai tout pour être le plus transparent possibleil a mentionné.

La présidente de la commission de police, Ann Morgan, a pour sa part affirmé que la commission étudierait attentivement les deux examens, une fois terminés, puis utiliserait les résultats pour élaborer et réviser les politiques pertinentes.

 
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