De nombreux migrants, qui tentaient de monter à bord des trains pour rejoindre les plages et tenter la traversée vers l’Angleterre, ont été refoulés par la police lundi soir lors d’une opération menée dans deux gares de Calais (Pas-de-Calais).
Des policiers municipaux et nationaux ont été déployés aux gares de Calais-Ville et des Fontinettes, petite gare au sud de la ville, alors que la météo laisse présager de nombreuses tentatives de traversée.
200 migrants
A Fontinettes, plus de 200 migrants de diverses nationalités, dont de nombreux enfants, souhaitaient monter à bord du train à destination de Rang-du-Fliers, dans le sud du Pas-de-Calais. Tous ceux qui n’avaient pas de billet ont été évacués du train, a rapporté le journaliste.
Des migrants s’en étaient déjà pris à des salariés de la SNCF qui ne voulaient pas faire démarrer le train, selon une Source policière.
Depuis la gare, la sous-préfète de Calais Agathe Cury a décrit un « contrôle d’un nouveau type » pour empêcher les traversées clandestines de la Manche. ” Durant les périodes de météo favorable, des flux particulièrement importants de personnes en situation irrégulière sont observés par chemin de fer pour rejoindre la côte. “, elle a expliqué.
Selon Philippe Mignonet, adjoint à la sécurité à la mairie de Calais, les candidats à l’exil arrivant à Calais ne recherchent pas « forcément de Calais », les lieux de départ en fonction « des coefficients de marée, du sens des courants, du sens des vents ». Ils s’étendent de Dunkerque jusqu’à la Baie de Somme.
« Contrôles au faciès »
Plus tôt dans la journée, le groupe interassociatif Human Rights Observers avait dénoncé dans un communiqué le « augmentation de la violence pour empêcher les exilés de rejoindre la côte », via des opérations réalisées dans les gares avec des « contrôles au faciès ».
Mardi dernier, cinq migrants, dont une petite fille, sont morts alors qu’ils tentaient de traverser la Manche sur un bateau surchargé.
Vendredi et samedi, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a dénombré plus de 150 migrants secourus et débarqués côté français. De leur côté, les autorités britanniques ont dénombré 500 personnes arrivées de France via la Manche sur ces deux jours.
