Le club tourangeau, proche de la faillite, pourrait déposer le bilan dans les prochains jours.
Les années se suivent et se ressemblent pour le Tours FC. Qu’il est loin le temps où l’on parlait positivement du club tourangeau. Toujours incapable de monter en National 2 cette saison, et pensionnaire commun de National 3 (5ème division), le TFC pourrait même connaître une nouvelle déconvenue dans les prochains jours. Immense. Un dépôt de bilan.
L’ancien club de Giroud, Koscielny, Gradit, Santamaria, Bouanga ces dernières années ou encore Da Fonseca, Onnis dans les années 1980, régulier en première division à cette époque et demi-finaliste de la Coupe de France en 1982-1983, n’est rien. plus qu’une ombre de lui-même.
En proie à de grosses difficultés financières, avec une trésorerie annoncée “alarmant”, le club de l’homme d’affaires Jean-Marc Ettori est en vente depuis plusieurs mois. Un projet de rachat, porté par Omar Da Fonseca, consultant de beIN Sports et ancien attaquant du club (1982-1985), a été annulé en mai 2022. « Je suis venu avec un vrai projet, trois sponsors très solides et reconnus »répète aujourd’hui Da Fonseca, amer, qui entretient des liens forts avec cette ville, où vit sa fille.
Un retour en Régional 2, la 7e division ?
« Avant le 7 mai (date de nomination au tribunal de commerce), les gros problèmes doivent avoir été résolus. S’ils ne sont pas réparés, je ne sais pas ce qui se passe. » a annoncé Jean-Marc Ettori, fatigué des années de descente aux enfers et désireux de vendre son club.
L’homme d’affaires corse, président de la société de tourisme Corsicatours, a repris le Tours FC le 15 juillet 2013. Une issue finalement catastrophique. Onze ans plus tard, le TFC ne vaut plus grand chose, le stade de la Vallée du Cher est désert et le niveau de l’équipe première est pathétique.
Des discussions ont lieu depuis des mois avec d’éventuels repreneurs, sans que cela n’aboutisse à rien de concret depuis. « Cela fait trop longtemps que nous discutons avec les émissaires d’un Suisse très riche, qui s’intéresse au monde du football et à Tours, avance Ettori, qui n’a cessé de s’aliéner la mairie, les médias ou les investisseurs locaux ces dernières années. Sauf que les gens qui représentent ce monsieur ne sont pas faits pour le football, à mon avis. Ils ne font pas ce qu’il faut et cela m’inquiète beaucoup. On me dit que certains parmi ceux qui discutent avec nous aimeraient racheter le club pour un euro symbolique à la barre… Sauf que si le club fait faillite, ce sera au tribunal de commerce de trancher. […] et avec une équipe qui partirait de R2.
En cas de dépôt de bilan, le club tourangeau pourrait en effet retrouver le 7e échelon du football français, comme en 2019 et 2021.
