Ce jeudi de janvier, des riverains ont appelé le maire de Buxerolles. Ils viennent de repérer un groupe de sept individus décrits comme « perturbateurs ».
Ils circulent rue des Écoles à proximité du centre Leclerc, gênant les passants. Le maire de Buxerolles, Gérald Blanchard, s’est rendu sur place ainsi que la police municipale, renforcée ensuite par un équipage de la police nationale.
“Je suis désolé, je ne me souviens de rien”
Sur un banc, un quadragénaire faisant partie du groupe signalé a été retrouvé. Il boit la bière ingérée en grande quantité avec ses compagnons envolés.
Il s’en prend verbalement au maire qui reçoit une pluie d’insultes et de menaces. “Si je te trouve, je vais te démonter.” Si la police n’était pas là, je t’en mettrais une ! »
Arrêté sur un banc
La police est là… et deux fonctionnaires subissent également les mêmes insultes.
Trois mois après son interpellation et son placement sous contrôle judiciaire, le quadragénaire se retrouve face au tribunal.
” Je suis désolé. Je ne me souviens de rien, ça m’arrive de temps en temps à cause de l’alcool”confie le prévenu jugé ce mardi.
Son casier judiciaire sent l’alcool, c’est même l’explication de ces nombreux outrages qui l’accablent depuis vingt ans.
Peintre à la dérive
Peintre en bâtiment au chômage et à la dérive depuis une séparation difficile, il survit dans un logement précaire, noyant son RSA dans l’alcool sans parvenir à surmonter ses difficultés ni reprendre le dessus.
Il a dû suivre des soins depuis son placement sous contrôle judiciaire. Il l’a fait. Le tribunal a confirmé cette mesure dans le cadre d’une peine de deux mois de prison avec sursis assortie de deux ans de probation pendant lesquels il devra également travailler ou suivre une formation.
Il devra également verser des dommages et intérêts à chacun des deux policiers insultés. Et rien au maire qui ne s’était pas porté partie civile.
Emmanuel Coupaye
#Français
