pour le gouvernement, la communication est à revoir

pour le gouvernement, la communication est à revoir
pour le gouvernement, la communication est à revoir

Le Conseil d’Etat s’est exprimé aujourd’hui pour la première fois depuis la cacophonie provoquée ce week-end par la rupture d’une conduite d’eau. Les magistrats reconnaissent des ratés de communication et veulent tirer les leçons de cette situation. Le gouvernement estime toutefois que la communication des informations ne relevait pas de sa responsabilité, alors que plusieurs magistrats communaux ont critiqué la passivité du canton.

Lundi, sur notre antenne, le Maire de Thônex n’a pas caché son mécontentement. « On a ressenti une sorte de mépris envers les acteurs municipaux qui ont passé toute l’après-midi [de dimanche] j’attends les instructions ! » a alors lancé Bruno Da Silva.

Ce mercredi, le Conseil d’Etat a convoqué un point presse pour évoquer l’affaire. Si côté opérationnel tout a bien fonctionné et que la fuite a été rapidement colmatée, le gouvernement reconnaît un dysfonctionnement dans la communication. Pour lui, les mesures sanitaires et les informations relatives à cette eau potentiellement contaminée sont arrivées trop tard.

«Dès que nous avons remarqué qu’il y avait un contact entre l’eau potable et l’air, nous aurions dû faire savoir immédiatement que nous ne devions pas boire cette eau par mesure de précaution. Ces 3-4 heures étaient trop longues » reconnaît le conseiller d’Etat en charge du territoire, Antonio Hodgers. De leur côté, les SIG ont reconnu une erreur de communication ces derniers jours.

Analyse globale de la situation

Le cas de la notification deAlerteSuisse a également été abordé lors de cette séance. Alarmiste, elle a demandé à la population de ne pas laisser l’eau entrer en contact avec la peau : fausse information. Il s’avère que le couac émane du CECAL, pour Centre d’Engagement, de Coordination et d’Alarme. Ou, en l’occurrence, la police cantonale. Conseillère d’Etat chargée de la sécurité, Carole-Ann Kast était absente du point presse. Nous n’avons donc pas pu lui poser de questions à ce sujet.

Afin d’éviter que ces erreurs ne se reproduisent, une analyse complète de la situation sera réalisée prochainement. « Pour que cela se réalise, il faut que tous les services intervenus nous fassent un retour d’expérience. Cela nous permettra de revoir la réglementation et de voir comment améliorer ces cas-là», explique la présidente du gouvernement, Nathalie Fontanet.

Communication? Ce n’est pas le rôle de l’État ici

Cela dit, le conseiller d’Etat Antonio Hodgers estime que ce n’est pas le rôle de l’Etat de prendre le contrôle de la communication dans ces cas-là, car il ne s’agit pas selon lui de « politiser la gestion de crise ». « Laissons d’abord le soin aux professionnels : il a fallu colmater la fuite, approvisionner en eau potable toutes les populations touchées, gérer les éventuels enjeux sanitaires de cette crise. Vient ensuite le débat politique. (…) Maintenant, on peut prendre le temps de voir ce qui a fonctionné, ce qui a moins bien fonctionné, etc.», nous dit-il.

Face au désarroi des élus des communes concernées, le Conseil d’Etat entend rectifier le tir et souhaite à l’avenir « une meilleure association des magistrats communaux ».

Plus de peur que de mal dans cette affaire. Les échantillons d’eau prélevés n’ont montré aucune contamination à ce jour. La cause de la rupture de la canalisation reste inconnue.

 
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