Bonne nouvelle sur le front de l’électricité. Grâce à un hiver très doux, la Suisse n’a pas eu à puiser dans ses réserves énergétiques. Au contraire. Avec des températures douces et une production d’énergie hydraulique et nucléaire exceptionnellement élevée, notre pays est même devenu un exportateur net, selon la Commission fédérale de l’électricité (Elcom).
Le risque de pénurie s’éloigne donc. «Il n’était pas nécessaire de recourir à la réserve hydroélectrique de 400 GWh et à la réserve thermique d’environ 460 MW, réservées à d’éventuelles situations critiques d’approvisionnement en Suisse», a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué. .
Cela nous permet d’envisager la prochaine saison froide sous les meilleurs auspices. “Grâce au bon taux de remplissage des stocks de gaz en Europe et à une meilleure disponibilité des centrales nucléaires françaises, les conditions de l’hiver prochain devraient être plus favorables que celles des deux hivers précédents”, estime l’Elcom.
La commission ne tire cependant pas totalement l’alerte, en raison des incertitudes qui subsistent sur le marché mondial du gaz et sur les possibilités d’importation. «En Suisse, on peut actuellement s’attendre à une production d’énergie normale l’hiver prochain, mais les prévisions pour l’hydroélectricité sont encore très incertaines pour le moment», ajoute-t-elle. Elle recommande donc de maintenir une réserve hivernale.
L’Elcom maintient également ses recommandations à moyen terme de disposer d’une réserve d’une capacité de puissance continue de 700 à 1400 MW d’ici 2030 ou 2035.
