Le canton de Vaud s’énerve contre le Valais à propos de la correction du Rhône – rts.ch – .

Le canton de Vaud s’énerve contre le Valais à propos de la correction du Rhône – rts.ch – .
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Le gouvernement vaudois a écrit une lettre agacée à homologue valaisan au sujet de la troisième correction du Rhône, a révélé lundi la Cellule d’enquête de la RTS. En cause: une analyse commandée par le Valais et qui proposerait de revoir cet important projet intercantonal de sécurisation des berges du fleuve. Vaud appelle son voisin valaisan à respecter les engagements pris il y a des années.

Depuis des mois, de nombreux acteurs de la troisième correction du Rhône attendent fébrilement une analyse lancée en novembre 2022 par le Canton du Valais. Confiée à un bureau spécialisé en promotion immobilière, cette étude doit «déterminer si le projet tel que défini à ce jour est le plus approprié pour répondre aux enjeux et besoins actuels», indiquait alors la Direction valaisanne de la Mobilité, du territoire et de l’environnement, dans le communiqué. mains du conseiller d’État de l’UDC Franz Ruppen.

Finalement, en février dernier, après de nombreuses demandes, les autorités vaudoises ont enfin reçu une version provisoire et confidentielle de ladite étude. Son contenu les a quelque peu choqués, si l’on en croit une lettre adressée le 11 avril au Conseil d’Etat valaisan et dont s’est procurée la Direction des enquêtes de la RTS.

Ce qui frappe ici, c’est l’approche unilatérale du canton du Valais. Le Canton de Vaud n’a jamais été associé ni à l’établissement du cahier des charges ni au choix de l’agent.

Vassilis Venizelos, chef du Département vaudois de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité

« Ce rapport remet fondamentalement en cause le projet [de troisième correction du Rhône] par ses conclusions qui d’une part ont des effets directs sur la partie vaudoise et qui, d’autre part, remettent en question le projet développé depuis de nombreuses années entre nos deux cantons», écrit la présidente du Conseil d’Etat vaudois Christelle Luisier. Ces conclusions sont de nature à retarder encore, voire à remettre en cause, la sécurité des zones constructibles sur le sol vaudois.»

«Ce qui frappe ici, c’est l’approche unilatérale du canton du Valais. Le Canton de Vaud n’a jamais été associé, ni à l’établissement du cahier des charges, ni au choix de l’agent. Et à travers une étude réalisée par un bureau spécialisé en promotion immobilière, nous remettons en cause des décennies d’études réalisées par différents spécialistes de l’environnement, de la géologie, voire de l’aménagement du territoire», a regretté Vassilis Venizelos, chef du Département vaudois de la jeunesse, environnement et sécurité, dans l’émission Forum lundi soir.

Le ministre de l’Environnement indique également que l’étude valaisanne est actuellement en cours d’analyse côté vaudois, confirmant également la lettre envoyée à l’Etat valaisan.

>> L’interview dans Forum avec Vassilis Venizelos :

Les inquiétudes du canton de Vaud concernant la correction du Rhône : entretien avec Vassilis Venizelos / Forum / 3 min. / aujourd’hui à 18h06

Une revue approfondie du projet

Mais alors que dit exactement cette analyse ? Selon les de la RTS, l’analyse actuelle suggérerait en effet de revoir l’ensemble du projet en profondeur. Elle soulèverait plusieurs constats que certains jugent très controversés : les objectifs sécuritaires et environnementaux du projet auraient été surestimés, certaines alternatives à l’élargissement du fleuve auraient été trop vite écartées. Ces alternatives devraient être réétudiées pour limiter l’impact sur les surfaces de rotation des cultures et mieux prendre en compte les objectifs socio-économiques du projet.

Le département de Franz Ruppen n’a souhaité rien confirmer ni commenter. Tout au plus, précise-t-il à la RTS que « diverses problématiques ont pris de l’importance comme la gestion des sites pollués ou la volonté de mieux assurer l’entretien des terres agricoles sur le long terme, via les surfaces de rotation des cultures. L’objectif de l’analyse est donc d’examiner si des adaptations au projet sont nécessaires et si oui, lesquelles. Le Conseil d’Etat valaisan doit encore se prononcer sur cette analyse.

Avertissement et ultimatum dans le Chablais

Du côté vaudois, nous voulons prendre les devants. Dans sa lettre du 11 avril, le Conseil d’Etat s’est engagé à “transmettre des propositions de modifications de l’analyse (…) afin qu’elle soit acceptable par les deux parties”. Elle exige également de son voisin valaisan qu’il valide rapidement l’enquête publique des travaux prévus dans le Chablais. Les Vaudois se disent prêts depuis des mois. Mais tout est ralenti en attendant les décisions politiques suite à l’analyse valaisanne.

A ce niveau, “les retards ont pour conséquence de pénaliser le développement économique de toute une région”, a critiqué Vassilis Venizelos dans l’émission du Forum lundi soir. “Tant que le projet n’avance pas, les autorisations de construire sont limitées dans les zones inondables, notamment la zone industrielle d’Aigle.” Et le conseiller d’Etat Vert a prévenu l’exécutif valaisan: «si une enquête rapide pour la mesure prioritaire du Chablais n’a pas lieu d’ici la fin de cette année, le canton de Vaud n’aurait d’autre choix que de lancer un projet sur son territoire.» seulement, dont la conséquence pourrait être sans garantie quant à un éventuel transfert du risque vers la rive valaisanne du Rhône.

 
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