deux victimes témoignent de leurs souffrances au travail chez ADAVIRS dans l’Yonne

deux victimes témoignent de leurs souffrances au travail chez ADAVIRS dans l’Yonne
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C’est à Fontainebleau, en Seine-et-Marne, que Pierre Monnoir et Lionel Reber, tous deux anciens présidents de l’ADAVIRS de l’Yonne, sont jugés pour des faits de harcèlement contre cinq salariés de l’association. Les faits se seraient déroulés entre 2019 et 2023. L’affaire n’a pas sa place en Seine-et-Marne en raison des liens étroits qu’entretient ADAVIRS avec le tribunal judiciaire d’Auxerre.

De nombreux messages quotidiens

Dans la matinée, deux des parties civiles ont témoigné devant le tribunal des souffrances qu’elles ont subies dans le cadre de leur travail au sein de l’association. L’ancienne directrice Marie-Laure Bouar notamment, directrice de l’association de 2019 à 2023, a commencé ses déclarations par les mots suivants : “J’étais avocat accompagnant les victimes, je n’aurais jamais pensé me retrouver ici un jour, victime de harcèlement.” Elle raconte ensuite sa prise de fonction, après le départ en larmes de l’ancien directeur. Marie-Laure Bouard explique alors avoir été inondée de SMS, de messages vocaux, de mails et de visites improvisées de Pierre Monnoir, alors président d’ADAVIRS 89. Ces multiples contacts ont été vécus par l’ancien directeur comme une pression intolérable.

Symptômes physiques de la souffrance

L’ancien réalisateur affirme également avoir été témoin de propos sexistes et d’allusions sexuelles de la part de Pierre Monnoir à l’égard d’autres femmes. Elle décrit enfin comment son corps s’est brisé à plusieurs reprises sous la pression. Ce jour de mai 2020 où Pierre Monnoir est venu à son bureau, elle a senti ses jambes lâcher. En novembre 2021, il y a aussi cette visioconférence durant laquelle elle s’effondre, incapable de parler. Enfin, il y a ce pic d’hypertension à 21 ans qui va entraîner un arrêt de travail.

Un de ses collaborateurs a déclaré que l’ancien président confiait à la directrice de nombreuses tâches, mais sans lui laisser le temps de les réaliser. Aujourd’hui, Marie-Laure Bouard dit prendre plusieurs types de médicaments suite au traumatisme qu’elle a subi et conclut : “Je confirme ici, j’ai été harcelé par Pierre Monnoir.”

L’autre victime présente, ancien coordinateur de l’association pendant six mois en 2023, raconte dans des termes assez similaires la pression constante subie de la part du président de l’association, expliquant avoir travaillé dans un climat anxiogène. « Il nous téléphonait si nous ne répondions pas assez rapidement aux courriels. Il avait tendance à s’imposer, à être toujours présent et à se montrer intrusif dans la vie privée. Il lui arrivait aussi de tenir des propos tendancieux. Les larmes finissent par couler comme en témoigne cet ancien salarié à la barre : « Au début, je faisais confiance à M. Monnoir. Je t’ai fait confiance Pierre ! lâche-t-elle en se tournant vers lui. Elle décrit à plusieurs reprises le type de commentaires inappropriés : “Tu aimes les hommes plus jeunes que toi”, aurait-il déclaré en pleine discussion professionnelle. Elle affirme également que Pierre Monnoir cherchait à discréditer Marie-Laure Bouard, qu’il était obsédé par elle, et lui aurait montré des photos privées du réalisateur parti en vacances. “Ça m’a fait peur.”» déclare l’ancien coordinateur. « Le climat anxiogène était lié à la répétition de petits gestes. Il m’interrompait quand on parlait travail pour me dire que ma tenue me allait bien ou que je devais être ennuyeuse avec les hommes.

Le procès vient de reprendre pour l’après-midi avec l’audition de Pierre Monnoir.

 
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