«De nombreux défis professionnels», Fabrice Simon est responsable du service d’insertion et de probation à la prison de Lot-et-Garonne

«De nombreux défis professionnels», Fabrice Simon est responsable du service d’insertion et de probation à la prison de Lot-et-Garonne
«De nombreux défis professionnels», Fabrice Simon est responsable du service d’insertion et de probation à la prison de Lot-et-Garonne

l’essentiel
Depuis la rentrée, Fabrice Simon s’est installé dans son nouveau bureau, celui de directeur fonctionnel du service pénitentiaire d’insertion et de probation du Lot-et-Garonne. Rencontre.

«On entre au pénitencier par hasard, on y reste par choix.» Fabrice Simon, le nouveau directeur fonctionnel du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), connaît bien cet adage. 26 ans chez nous et déjà une première vie dans le Lot-et-Garonne. « Il faut qu’on bouge, j’avais déjà eu l’occasion de découvrir Agen avec l’Enap », se souvient le Charentais.

Originaire d’Angoulême, c’est après une maîtrise de droit, spécialisation sciences criminelles, que le quinquagénaire débarque dans ce milieu un peu par hasard. « J’ai passé un concours puis j’ai commencé comme consultant en insertion et probation », poursuit le directeur. Le « SPIP » est celui qui accompagne le détenu pendant sa détention mais aussi au moment de sa sortie.

Évitez la répétition

L’objectif est d’éviter la récidive et de permettre la réinsertion. «Nous travaillons sur la créativité, sur la confiance en soi, notamment sur tout ce qui peut favoriser de meilleurs comportements sociaux et comportementaux pour la réinsertion», souligne Fabrice Simon. Par ailleurs, les consultants sont en contact avec le monde extérieur : entreprises, associations et Travaille par exemple.

Après 13 ans d’accompagnement des détenus dans l’Yonne et sa région d’origine, il est promu en 2011 député des Deux-Sèvres, responsable de l’antenne nord du département à Bressuire. Une première étape avant de prendre les rênes de la Vienne, de la Charente et désormais du Lot-et-Garonne.

«C’est un département où de nombreux systèmes sont mis en place. Nous avons mis en place le programme d’alternatives à la violence, c’est une méthode qui vient du Canada», théorise le quinquagénaire. « L’idée est de travailler en groupe avec des personnes au passé violent, pour trouver d’autres solutions. Nous les faisons travailler leur comportement pour qu’ils réalisent qu’il existe d’autres façons de gérer les conflits.

Un territoire innovant

Sur mandat du tribunal, le service d’intégration a également pour rôle de veiller au respect des obligations imposées aux condamnés. Par exemple, tout ce qui touche au traitement (alcool, stupéfiants, etc.). « Nous devons leur montrer une nouvelle voie. Nous ne sommes pas dupes non plus, certains comprennent très vite, d’autres sont plus difficiles à trouver”, explique Fabrice Simon.

Pour trouver ces leviers, le Lot-et-Garonne est une terre innovante. « C’est un service dynamique qui a bien fonctionné avec un support expérimental. Le programme Changes, qui forme les agents à une stratégie cognitivo-comportementale, ou encore à la justice réparatrice. Les défis professionnels sont nombreux. Le nouveau directeur défend aussi une vision : « Des gens d’abord, des citoyens préjugés. La loi ne s’arrête pas à la porte de la prison, elle continue de s’appliquer. Lorsque la personne sort, il n’est pas nécessaire qu’il y ait une rupture. Notre travail consiste à développer des réponses pour résoudre des problèmes. Nous sommes dans l’anticipation, une sorte de sécurité dynamique.

 
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