La Bourse suisse est passée en territoire positif mardi matin, après une ouverture en légère baisse. Les investisseurs attendaient l’indice ISM manufacturier aux Etats-Unis, alors qu’une grève des dockers sur la côte Est menace l’économie du pays.
Dans la zone euro, l’inflation a nettement ralenti en septembre à 1,8% sur un an, son plus bas niveau depuis trois ans et demi grâce à la baisse des prix de l’énergie. La hausse des prix à la consommation passe ainsi sous la barre des 2%, l’objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), pour la première fois depuis juin 2021. Cette baisse pourrait inciter l’institution monétaire à réduire à nouveau ses taux d’intérêt à partir d’octobre.
Aux Etats-Unis, Wall Street a clôturé lundi sur des chiffres records après les propos du président de la Fed, Jerome Powell, qui a une nouvelle fois laissé entendre que les taux d’intérêt devraient continuer de baisser dans les prochains mois.
Dans un discours prononcé devant la National Association for Business Economics, Jerome Powell a souligné que la Fed ne suivait pas une trajectoire prédéterminée, mais a suggéré que des réductions de taux de deux quarts de point pourraient encore avoir lieu cette année si l’économie évolue comme prévu. “Les chances d’une baisse des taux de 50 points de base en novembre sont actuellement de 35%, bien en dessous des niveaux supérieurs à 50% de la semaine précédente”, note l’analyste John Plassard de Mirabaud Banque.
D’autres réunions macroéconomiques importantes sont prévues en fin de semaine. Les créations d’emplois dans le secteur privé en septembre sont attendues mercredi aux Etats-Unis et le taux d’inflation en Suisse pour le même mois est attendu jeudi. Vendredi, les investisseurs décortiqueront les chiffres de l’emploi outre-Atlantique, suivis de près par la Réserve fédérale américaine (Fed).
La grève des dockers de 14 grands ports américains de la côte est et du golfe du Mexique, qui ont commencé mardi matin après l’échec des négociations de dernière minute entre leur syndicat et l’Alliance maritime, pourrait coûter jusqu’à 5 milliards de dollars par jour à l’économie américaine. , incitant les entreprises à prendre des mesures urgentes pour atténuer les perturbations, déclare John Plassard. L’analyste de Swissquote, Ipek Ozkardeskaya, souligne que ce type de pression sur les chaînes d’approvisionnement est également inflationniste.
Elle note également que les marchés américains ont « à peine » réagi aux mesures de relance chinoises. « Le message est que les investisseurs pensent que ce qui se passe en Chine a de moins en moins d’impact sur la santé de l’économie mondiale », dit-elle. Pour l’expert Cesar Perez Ruiz, responsable des investissements chez Pictet, le plan de relance “privilégie les actions à court terme, mais d’autres mesures seront nécessaires pour stabiliser le secteur immobilier et restaurer la confiance des consommateurs”.
Au Moyen-Orient, des combats ont éclaté mardi dans le sud du Liban, où l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre contre le Hezbollah, après une semaine de bombardements intenses contre le mouvement islamiste, soutenu par l’Iran, qui ont fait des centaines de morts.
Lonza toujours en tête
A 11H00, l’indice phare SMI progressait de 0,44% à 12.222,91 points. Le SLI a également augmenté de 0,52% à 2003,39 points et le SPI de 0,41% à 16.208,95 points.
Une grande majorité des valeurs vedettes étaient dans le vert.
En tête du peloton se trouvaient Lonza (+2%), ABB (+1,4%) et Partners Group (+1,2%).
En bas du tableau se trouvent Roche (-0,8%), dont la banque Stifel a abaissé l’objectif de cours, Swiss Re (-0,6%) et Kühne +Nagel (-0,2%).
Dans le camp des deux autres poids lourds, Nestlé prend 0,8% et Novartis 0,2%.
Sur le marché plus large, Leclanché gagne 4,3% après avoir obtenu un nouveau délai de publication de ses résultats semestriels. (AWP)
