le retour de la vigne aux portes de La Rochelle avec le Domaine Normandin-Mercier

le retour de la vigne aux portes de La Rochelle avec le Domaine Normandin-Mercier
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toiune vigne abritée du vent, ombragée par des essences locales et des arbres fruitiers, dont les vignes d’Ugni Blanc, Folle Blanche, Colombard, Chauché Gris, Merlot Blanc et Tannat s’alignent sur un couvert végétal riche en humus, des parcelles de blanc et rouge résistantes au les agressions marines et les maladies sur lesquelles serpentera un parcours pédagogique. Ce petit paradis se dessine autour du Logis de la Péraudière, siège des cognacs Normandin-Mercier à Dompierre-sur-Mer.

3 parcelles, 5 hectares

En approchant de la propriété par le sud, 3 hectares plantés l’hiver prochain accueilleront le visiteur, à droite d’une allée de châtaigniers qui fleuriront ce printemps. Et lors de l’ouverture des droits, deux autres parcelles d’un hectare seront à leur tour mises en production, du côté est et de part et d’autre d’une jetée tout aussi bucolique de tilleuls centenaires. Un air de campagne en ville derrière la zone commerciale de Beaulieu…

Aux portes de La Rochelle une page déchirée à la fin du XIXème siècle est réécrite.e siècle par les ravages du phylloxéra : la renaissance d’un vignoble exploité par des professionnels. Ce rêve qu’Édouard Normandin caressait depuis plusieurs années est devenu réalité grâce au départ à la retraite de l’agriculteur qui exploitait ces secteurs de la propriété. Une lignée tirée de l’agriculture conventionnelle, des céréales si communes dans la plaine de l’Aunis, du lin délicatement drapé ou du sorgho aride. Et, si les haricots ébouriffés recouvrent actuellement le sol, c’est qu’une mission prospective majeure est assignée à ces légumineuses : capter l’azote des sols avant l’arrivée de la vigne.


Édouard et Audrey Normandin en bordure de la première parcelle à travailler, actuellement semée de haricots.

Jean-Christophe Sounalet/SO

« Nous allons le travailler sous le label Demeter, il valide la régénération des écosystèmes en le traitant par exemple avec des décoctions de plantes, en suivant les phases de la Lune », se réjouit le vigneron. La biodynamie comme axe fort de production vertueuse. La Chambre d’Agriculture fournit un appui technique. Première récolte et première distillation depuis trois ans, premier pineau tiré deux ans plus tard. 10 000 bouteilles du premier millésime rempliraient les horizons d’Édouard Normandin, un projet dont Audrey, sa sœur et compagne, est complice.

Nostalgie du grand champagne

Le temps présent se distille dans la fierté de renouer avec le geste du vigneron que Georges Normandin, leur grand-père, fut le dernier à maîtriser. Le souvenir nous ramène aux douces épaules du grand vignoble champenois où se trouvaient autrefois les dernières vignes de la famille. « J’ai toujours eu un peu d’amertume et de regret de ne pas avoir la totalité de ce que nous produisons sur la propriété », explique Édouard Normandin, qui n’a toutefois pas renoncé à l’activité de négoce, base du domaine. où s’expriment l’art et la manière d’acheter aux producteurs, d’assembler les eaux-de-vie et surtout de les élever. « Je n’ai jamais été gênée sur ce point, chaque étape est un travail à part entière », souligne Audrey Normandin. Nous travaillons avec nos vignerons depuis trois générations et sommes connus pour nos eaux-de-vie prestigieuses. »


Orientées vers l’Est, ces deux parcelles divisées par une magnifique allée de tilleuls centenaires seront plantées dans un second temps.

Jean-Christophe Sounalet/SO

Entre négoce et production, un équilibre à construire, sans savoir pour l’instant si ces premiers Pineaux de La Rochelle seront identifiés sous leur propre marque ou commercialisés sous celle qui, depuis cinq générations, enracine le nom de Normandin dans le secteur. .

Il n’en reste pas moins qu’une douce harmonie se dessine déjà de ce projet. Il est prévu de consacrer une partie du terrain aux cépages anciens, un conservatoire qui délimitera les dix ruchers dont le domaine confie l’exploitation à l’apiculteur des Abeilles de Ré, qui se réserve deux récoltes annuelles de miel toutes fleurs pour fabriquer la liqueur maison. . .

La vigne et ses cofinanceurs

Le Domaine Normandin-Mercier finance son projet agroforestier à hauteur de 100 000 euros pour redonner du sens et de l’esthétique à son territoire. Dans une démarche originale, il a ouvert une partie de l’investissement au financement participatif, c’est la campagne « Le vigne rochelais bio » lancée sur la plateforme J’adopte un projet.
Ambition? Récoltez 10 000 euros grâce à une gamme de contributions allant de 15 euros de participation (invitation à la journée d’inauguration) à 1 000 euros (devenir maître de chai d’un jour en adoptant cep de vigne et arbre fruitier) grâce à la simple adoption d’une vigne (60 euros ). L’opération se clôture lundi 29 avril. La veille de la clôture, 66% de l’objectif a été atteint : 6 640 euros versés par 81 cotisants.

 
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