La FTQ souligne le Jour commémoratif des personnes tuées ou blessées au travail

La FTQ souligne le Jour commémoratif des personnes tuées ou blessées au travail
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(Montréal) Une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche matin à Montréal pour souligner le Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail.

Sébastien Auger

La Presse Canadienne

L’événement, organisé par la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), visait à rendre hommage aux 210 personnes décédées en 2023 à la suite d’un accident ou d’une maladie du travail, sans oublier les quelque 114 000 autres ayant subi une lésion professionnelle.

Pour souligner ce que la FTQ qualifie de « journée de deuil », les participants étaient invités à porter un ruban noir symbolique. Des œillets blancs ont également été distribués à la foule, composée de travailleurs de tous les secteurs et de leurs familles.

Le cortège a débuté sa marche devant l’hôtel de ville et a déambulé dans les rues jusqu’au Vieux-Port, où un jeune ouvrier de 22 ans a perdu la vie en 2021. Une minute de silence a été observée en son honneur.

L’industrie de la construction a encore été la plus touchée en 2023 avec 32 % des décès, tous métiers confondus, même si ce secteur d’activité ne représente que 8 % de l’ensemble des travailleurs au Québec. Les maladies liées à l’exposition à l’amiante restent la première cause de mortalité avec 52 décès.

Cette statistique inquiète grandement Simon Lévesque, responsable de la santé et sécurité chez FTQ-Construction, qui regroupe près de 90 000 personnes.

« Encore cette année, les chiffres le démontrent : la construction est l’industrie la plus meurtrière au Québec. Des vies sont détruites, c’est inacceptable ! Cela doit cesser une fois pour toutes », a-t-il déclaré dans un communiqué.

M. Lévesque estime que les employeurs sont les principaux responsables.

Les patrons prétendent que la santé et la sécurité sont importantes pour eux, mais année après année, les résultats sont toujours aussi tragiques, a-t-il déploré. Les patrons ne prennent pas leurs responsabilités et les impacts sont immenses. Tout cela pour le profit, l’efficacité et la productivité. Quand allons-nous vraiment changer les choses ?

Simon Lévesque, gestionnaire santé et sécurité chez FTQ-Construction

Le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, qui a participé dimanche à un rassemblement devant l’Assemblée nationale, a également dénoncé la situation. « La prévention demeure au cœur de nos revendications, mais le manque de main-d’œuvre pousse les employeurs et le gouvernement à vouloir rogner sur les raccourcis, mettant ainsi en danger les travailleurs québécois. C’est ce que l’on constate dans le secteur de la construction. Au lieu de chercher à améliorer la situation, des vies sont sacrifiées. C’est inacceptable. »

Dans l’espoir de freiner la tendance, de nouveaux mécanismes de protection ont été mis en place en 2023 par la FTQ-Construction afin de répondre aux besoins de la réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST).

Elle estime que ces mesures auront un impact positif, mais convient qu’« il est encore trop tôt pour en évaluer la valeur ajoutée ».

Plus tôt cette semaine, un homme est décédé au port de Montréal à la suite d’un accident de travail survenu au terminal maritime Viau, au nord-est du centre-ville. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) a ouvert une enquête.

 
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