en centre-ville, les sans-abri n’auront plus le droit de mendier à partir du 1er mai – Libération – .

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La mairie, qui dit craindre un afflux massif de sans-abri chassés de la capitale à l’occasion des Jeux olympiques, a publié jeudi 25 avril un arrêté leur interdisant de mendier dans les principales rues commerçantes du centre.

Ce qui n’était qu’un projet est désormais une réalité. Le décret anti-mendicité au centre-ville d’Amiens a été signé jeudi par la maire Brigitte Fouré (UDI). Ce dispositif expérimental, annoncé fin mars et critiqué depuis par les associations, entrera en vigueur du 1er mai au 31 août. Au micro de Bleu Picardie, l’édile a défendu cet arrêté comme une solution aux nombreuses plaintes des commerçants de la ville qui se plaignent de troubles autour de leurs commerces : “Soit [les personnes sans domiciles] rester où ils sont et se comporter correctement, ou [elles] il faut aller ailleurs ».

Concrètement, les sans-abri n’auront pas le droit de mendier dans certaines rues du centre-ville de la préfecture de la Somme, du mardi au samedi, entre 8h et 20h, afin de ne pas « éloigner les clients des entreprises », explique le maire. En cas de non-respect de l’arrêté, la police municipale peut verbaliser les personnes concernées, ou leur demander de quitter les lieux. “Cela permettra à la police municipale d’intervenir et de demander aux gens de ne pas avoir de comportement agressif dans les rues concernées, et donc sur la zone piétonne”, a détaillé Brigitte Fouré. Début avril, près de 150 manifestants se sont rassemblés devant l’hôtel de ville pour dénoncer cette mesure.

Les jugements contre les mendiants sont légaux depuis 1995, mais seulement sous certaines conditions : ils ne peuvent être rendus que pour une période donnée, précisant les lieux précis qui seront concernés par la décision. C’est le cas de l’arrêté du maire d’Amiens. Mais des exemples passés montrent que de tels décrets sont généralement considérés comme illégaux par le Conseil d’État, comme ce fut le cas à Tours en 2017, à Bayonne en 2020 ou à Saint-Etienne en 2021. Plus récemment, les « anti-marginaux » d’Angoulême ont également a suscité la polémique à l’été 2023, avant d’être suspendu par le tribunal administratif de Poitiers.

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