Avoirs du 2e pilier : oubliés peut-être, mais pas perdus

Avoirs du 2e pilier : oubliés peut-être, mais pas perdus
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L’argent qui vous appartient, mais qui dort quelque part dans un passage libre. De nombreux Suisses ne savent pas qu’en cas de changement d’employeur, de divorce ou même de départ à l’étranger, il est nécessaire d’entreprendre des démarches pour transférer leurs avoirs du deuxième pilier. Le problème est mis au premier plan dans cette période d’inflation et de pouvoir d’achat qui ne cesse de s’éroder. L’entreprise « ToutPile », basée à La Chaux-de-Fonds, l’a bien compris. Créée en début d’année, elle est spécialisée dans cette recherche de fonds perdus.

Fabrice Grandjean, co-fondateur de « ToutPile », explique « vouloir aider la population. Il y aurait 55 milliards de francs qui circulent, selon Le Temps. Et c’est de l’argent pour lequel les gens ont travaillé. Il est essentiel que cela leur revienne.

En Suisse, 33% de la population serait concernée. « Et de notre côté, plus de 60 % des personnes qui ont fait appel à « ToutPile » ont trouvé de l’argent », souligne Fabrice Grandjean. Selon la RTS, près de 5,6 milliards de francs d’avoirs du deuxième pilier ne sont pas réclamés.

Une chasse au trésor des temps modernes

Même si chacun peut entreprendre lui-même la démarche de recherche de ses avoirs du deuxième pilier, celle-ci reste longue, opaque et complexe. C’est en partant de ce constat que les deux fondateurs de « ToutPile » ont identifié une opportunité. « Nous le faisons gratuitement. Il y a un formulaire à remplir en 2-3 minutes et ensuite tout est automatisé. Vous savez alors où se trouve votre argent du deuxième pilier. Dès lors, vous pourrez décider soit de rapatrier l’argent vous-même, soit de nous confier cette mission. C’est cette deuxième phase, facultative, qui assure la viabilité financière de l’entreprise. Il s’agit de soutenir le placement du patrimoine de la personne, et c’est là que l’entreprise perçoit un petit pourcentage des rendements, explique Fabrice Grandjean.

Qu’est-ce qu’un avoir de libre passage ?

Lorsqu’une personne quitte son emploi, elle a cotisé au LPP. L’ancien employeur peut alors conserver le montant pendant six mois. Ensuite, il est transféré dans ce qu’on appelle le passage libre. Et si la personne dans le cadre de son nouvel emploi ne fait pas elle-même les démarches pour rapatrier cet argent vers le nouvel employeur, il reste en libre passage à vie, explique Fabrice Grandjean.

Les surprises peuvent parfois être grandes. «Une de nos utilisatrices, une retraitée qui a travaillé toute sa vie pour 3.500 francs par mois, s’est retrouvée avec un trésor de 70.000 francs dormant dans un passage gratuit», conclut avec fierté Fabrice Grandjean. /jpp

Suisse

 
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