Les nouveaux locaux dynamisent l’activité de La Chrysalide

Les nouveaux locaux dynamisent l’activité de La Chrysalide
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Quel bilan tirez-vous de ce premier exercice réalisé dans vos nouveaux locaux à Ruffec ?

Marie-Lise Mazoin. Un bilan positif. Le déménagement dans des locaux plus spacieux et adaptés a permis de dynamiser l’activité et de gagner des usagers. Nous avons également gagné en confort et en qualité d’accueil.

Christian Fontaine. En 2023, nous avons enregistré 8 137 participations supplémentaires à nos activités par rapport à 2022. Le volume d’heures a également bondi de 5 225 heures supplémentaires pour atteindre 51 312 heures d’activités au total. Nous n’en avons jamais fait autant ! Avec 455 adhérents, nous avons une augmentation de 104 personnes par rapport à 2022, un nombre que nous n’avons dépassé qu’une seule fois en 2018 lorsque nous organisions de grandes journées festives. Là, ce sont des usagers réguliers, dont 86 % résident dans le Val-de-Charente. Sans parler des personnes que nous rejoignons à travers les conférences et les cafés citoyens qui ne sont pas forcément membres.

La Chrysalide a pris un risque en rachetant cet ensemble immobilier nécessitant des travaux d’agrandissement. Où en êtes-vous financièrement ?

ML.M. Nous avons eu un soutien important de la CAF, notre premier bailleur de fonds, mais aussi des aides de l’État, de la Région, de la MSA, du Crédit Agricole et du Val-de-Charente. La cagnotte que nous avons lancée il y a plus d’un an nous a également permis de mobiliser les adhérents et sympathisants de la région : nous n’attendons pas qu’elle tombe du ciel. Nous avons dépassé les 20 000 € de dons.

FC Nous avons financé 72 % du projet initial, sachant que l’inflation impacte le coût des travaux. On flirte plutôt avec les 800 000 € achat compris aujourd’hui contre 748 900 € de départ. D’où la décision de ne pas débuter dans l’immédiat la phase 3 des travaux de transformation des garages en une grande salle d’activités. Sur le projet d’investissement, nous devrions encore parvenir à un financement à plus de 85% avec l’aide de l’Europe.

Côté fonctionnement, l’exercice 2023 affiche un déficit de 43 000 €. Comment l’expliquez-vous ?

FC La moitié du déficit est liée à la subvention du Rurabus, le service de transport public à la demande, que nous n’avons pas reçu de la Région. Par ailleurs, nous sommes confrontés à une augmentation des coûts, des achats et des salaires notamment, tandis que les subventions stagnent ou diminuent.

ML.M. La CAF a fait un gros effort pour tous les centres sociaux mais les autres partenaires n’ont pas augmenté les subventions depuis longtemps. C’est le cas de la communauté de communes qui payait également les fluides des anciens locaux et ne les paye plus aujourd’hui. Pour nous, ce sont de nouveaux fardeaux. Nous ne sommes pas en danger dans l’immédiat mais il va falloir trouver des financements.

Voyez-vous le bout du tunnel de l’imbroglio autour de Rurabus, dont les subventions semblent coincées dans les limbes bureaucratiques ?

ML.M. La communauté de communes s’est engagée à reprendre des contacts plus fermes avec la Région pour que nous recevions la subvention promise mais rien n’a encore été débloqué. C’est incompréhensible. Il ne se passe pas une semaine sans que j’envoie une lettre aux deux communautés. Sans même la possibilité d’avoir les services de la Région au téléphone ! Ce n’est pas sans conséquences : nous avons dû réduire le service à trois jours et licencier une personne !

La Chrysalide a lancé un ambitieux projet de fablab, laboratoire de création numérique. Où es-tu ?

FC La mise en place d’une salle de montage nous a permis de démarrer dès septembre, avec au moins des connaissances de base. Nous avons également démarré des cours en vidéo et d’autres sont prévus avant l’été autour de la photographie par drone. Nos salariés et partenaires, associatifs et privés, se forment sur l’usine 3D. Il faudra encore déployer des activités de réalité virtuelle et d’e-sport à la fin de l’année. Nous respectons le calendrier que nous nous sommes fixé.

Quelle place occupent les bénévoles au sein de l’association ?

ML.M. Nous maintenons une équipe très stable de 92 bénévoles dans un contexte où de nombreuses associations les recherchent. C’est une véritable force, notre principale ressource.

FC Ce sont 41 bénévoles engagés dans des activités régulières, qui encadrent une quinzaine d’ateliers hebdomadaires, auxquels il faut ajouter 54 autres bénévoles occasionnels. Au total, cela représente 6 020 heures de volontariat en 2023, soit plus de trois équivalents temps plein !

(1) Vendredi 26 avril à 18h à la salle des fêtes de Condac.

 
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