Dans l’Orne, la poste itinérante tente de conquérir les villages : Actualités – .

Dans l’Orne, la poste itinérante tente de conquérir les villages : Actualités – .
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Pour les postières Angélique Vincke et Christine Roger, de nouveaux gestes s’imposent depuis mardi à chaque ouverture de bureau, et cela commence par quelques kilomètres de route.

Première destination ce matin-là de leur camion postal itinérant : le parking de la mairie de Ménil-Hubert-en-Exmes, une commune d’une centaine d’habitants dans l’Orne, sans bureau de poste, mais aussi de commerces et de restaurants. ‘école.

Achat de timbres, envoi de courrier, affranchissement de colis, virements La Banque Postale ou services de téléphonie mobile de La Poste : « c’est l’équivalent d’un bureau de poste statique » et « une nouvelle aventure » pour Angélique Vincke, qui partagera éventuellement avec sa collègue l’accueil de clients dans neuf villages, à raison de deux par jour.

L’accès « France Services » permet d’effectuer une poignée de démarches administratives, notamment concernant la Caisse d’allocations familiales (CAF), l’agence France Travail ou encore les impôts.

Au total, cinq camions jaunes sillonneront l’Orne, la Creuse, la Haute-Marne, le Gers et le Jura pour une période test d’un an. Ils devraient permettre d’atteindre 13 000 habitants dans 40 communes, selon le groupe public.

Il ne sera cependant pas possible d’effectuer des retraits d’espèces. Ce service, plus compliqué à mettre en place, est uniquement testé dans le camion qui circulera dans la Creuse.

Budget de l’expérimentation : un million d’euros.

“Nous ne sommes pas dans une notion de rentabilité”, plutôt “une notion de service public”, explique à l’AFP Frédéric Bonté, adjoint au directeur général régional de La Poste en Normandie.

“Nous avons créé ce camion pour aller vers les gens” avec “tous les produits essentiels qui sont principalement vendus dans les bureaux de poste”, souligne-t-il. Et « nous avons été très bien accueillis par les maires », « tant dans l’idée dès le départ » que « dans la mise en œuvre pratique ».

“C’est une expérience”, “on va faire un peu de publicité”, a promis le maire, Emile Lampérière. “Peut-être que cela pourrait être utile pour certaines personnes, mais pour d’autres, ce n’est peut-être pas nécessaire…”

– « Habitudes » d’ailleurs –

Le départ est donné à 9h05. Après une sortie précise de la poste de Gacé, le camion Renault Trucks parcourt près de huit kilomètres de routes départementales, à travers champs et forêts.

Déployer les pieds pour stabiliser le « bureau », déposer les emballages Colissimo sur les étagères, lancer l’ordinateur et enfin ouvrir les portes.

A 9h30, tout est prêt, ou presque : la machine à café, pour offrir un café et une madeleine à chaque client, n’est pas disponible.

À chaque arrêt, les deux employés doivent repositionner la balance pour compenser toute pente de la route.

Il s’agit « d’irriguer le territoire », dit Frédéric Bonté, en se rendant dans des villes qui n’ont jamais eu de poste et en raccourcissant les chemins pour les habitants.

« Cela fait sept kilomètres de moins à l’aller, sept de moins au retour » pour déposer une lettre, juge Jeanine Barbey, 72 ans, première adjointe au maire et autoproclamée « très très bonne cliente de La Poste », avec « beaucoup de courrier. Mais « nous sommes habitués à ne pas avoir de services de proximité donc évidemment nous prenons la voiture ».

Le guichet « France Services » « peut être une aide vraiment précieuse », par exemple « pour les personnes peu habituées » aux démarches sur internet, souligne Jeanine Barbey.

Pour le courrier en revanche, « c’est bien de venir » au village, mais « on ira quand même plus souvent à Gacé », affirme-t-elle.

Pour le maire, “les gens ont leurs habitudes”, ce nouveau poste mobile “ne va pas les empêcher d’aller chercher leur pain à Gacé”.

Parfois, le facteur emmène aussi le courrier affranchi lors de sa tournée du village et « les timbres, on a l’habitude de les acheter à la poste (à Gacé) en faisant ses courses », confirme Marie-Jo Lampérière, 75 ans. .

De quoi signaler à plusieurs riverains le risque qu’Angélique Vincke et Christine Roger trouvent parfois « le temps long » mardi matin.

 
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