Temps de lecture : 2 minutes – Repéré sur Futurism, Phys.org
En mission sur Mars depuis 2012, le rover Curiosity a fait une découverte pour le moins déconcertante : il a constaté qu’à la surface de la planète rouge, de mystérieuses poches de méthane apparaissaient la nuit, avant de disparaître le jour.
Depuis des années, Futurisme nous raconte que, grâce à un outil appelé Sample Analysis at Mars (SAM en abrégé), il a pu détecter régulièrement des concentrations importantes de ce gaz, parfois quarante fois supérieures aux chiffres habituels.
Cette nouvelle est particulièrement intrigante car jusqu’à présent, les scientifiques semblent incapables de déterminer quelle peut être l’origine de ces vastes bulles de gaz, comme l’explique la NASA dans un article interne. Il faut dire que sur Terre, le méthane est produit par les êtres vivants, ce qui alimente forcément tous les fantasmes : et s’il y avait de la vie extraterrestre et souterraine sur Mars ?
Sous la surface
Bien entendu, tout cela n’est que pure spéculation et il est fort probable que la vérité se trouve ailleurs. Mais comme il est fondamental d’être clair, le planétologue Alexander Pavlov a réalisé une série d’expériences pour la NASA au cratère Gale. D’une largeur de 155 kilomètres, ce site bien connu des passionnés de Mars a notamment servi de site d’atterrissage à Curiosity lors de son arrivée le 6 août 2012.
Dans ses premières découvertes, Alexandre Pavlov attribuait la formation de ces poches de méthane aux fluctuations de la température et de la pression de l’air, qui provoquaient alors la formation de bulles de gaz, protégées par une couche de sel solide.
Le chercheur de la NASA et son équipe ajoutent que cette fameuse couche salée pourrait avoir été fendue par Curiosity lors d’un de ses passages dans le cratère, ce qui pourrait expliquer pourquoi le méthane a commencé à s’évaporer en grande quantité. Seulement voilà : cette théorie n’explique en aucun cas pourquoi le gaz apparaît à ce rythme, dressant la tête la nuit puis se cachant le jour.
Il est peu probable que des informations supplémentaires soient disponibles à court terme. En effet, SAM n’a pas la possibilité de multiplier les prélèvements, puisqu’elle ne peut en réaliser qu’un nombre limité (non précisé par la NASA) chaque année. “Les tests de méthane nécessitent beaucoup de ressources, nous devons donc être stratégiques quant au moment où nous décidons de le faire.”résume Charles Malespin, principal responsable de ce précieux outil d’analyse sur Mars.
