Un bureau de la Confédération Nationale de l’Habitat (CNL) se tient une fois par mois à Joigny. Elle représente le seul lien avec le sud de l’Yonne pour cette association de défense des locataires.
Depuis son déménagement à Sens, l’antenne départementale de la Confédération nationale de l’habitat (CNL) peine à développer son réseau dans le sud de l’Yonne. Cette association d’habitat et d’aide à la consommation s’est appuyée, il y a un an, sur un bureau mensuel à Joigny, dans les locaux du Centre communal d’action sociale (CCAS). La présidente de la fédération, Françoise Warion, et le secrétaire, Cahssir Aziza, discutent des projets de cet établissement.
Vous souvenez-vous de ce qu’est le CNL ?
Le CNL est une association qui vient en aide aux consommateurs et notamment aux locataires. Elle intervient auprès d’un bailleur public ou privé ou d’une chaîne de magasins, en cas de problème. Dans le secteur privé, il s’agit davantage de personnes qui ont des problèmes de dépôts et de travail. Parmi le public, il y a des demandes de mutation, de relogement, mais on ne maîtrise pas le jeu face aux bailleurs sociaux. Nous aidons également à remplir les dossiers et à comprendre les documents.
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Le CNL est présent dans 13 régions, organisé en 89 fédérations départementales qui regroupent plus de 4 600 associations partout en France. Dans l’Yonne, le siège de la fédération est situé à Sens, tout comme l’unique association. Comme d’autres associations d’aide au logement, nous siégeons aux conseils des bailleurs et c’est très important pour les locataires. Chaque association envoie sa liste aux propriétaires et ceux-ci la distribuent à leurs locataires qui votent ensuite. C’est tous les quatre ans, il n’y a pas assez de participants.
Quel est l’objectif de cette permanence à Joigny ?
Les rendez-vous peuvent durer 15 à 30 minutes pour un premier contact puis une heure pour une bonne prise en charge. C’est avant tout un travail de longue haleine. On peut s’appeler, communiquer par mail, se voir au bureau. Nous avons du mal à le faire savoir, car parfois nous ne voyons personne.
« Nous avions un médiateur sur place, il y a quelques années, qui résolvait les problèmes de logement, mais le poste n’a pas été renouvelé. On est là tous les deux tous les troisièmes vendredis du mois, c’est un peu serré.»
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Pourquoi à Joigny ?
Après la fermeture de l’association à Auxerre et le déménagement de la fédération à Sens, il y a une vingtaine d’années, le sud du département n’était plus couvert par le CNL. Joigny est notre seul lien avec cette partie. Si nous trouvons suffisamment de monde, nous pourrons créer un club qui pourra fonctionner sans nous. Tout ce qu’il faut, c’est un trésorier et un président bénévoles. Les locataires ont besoin d’associations d’aide au logement.
Combien de personnes aidez-vous chaque année ?
Il y a deux façons de voir les choses. Personnes qui nous contactent pour obtenir des informations, entre 300 et 400 par an. Et puis il y a les personnes que nous accompagnons dans les nombreuses démarches qui leur sont nécessaires. Dans ce cas, nous demandons une adhésion annuelle de 38 euros pour un locataire chez un bailleur public, et de 45 euros pour un locataire chez un bailleur privé. Nous comptons une centaine de membres chaque année. Cela nous permet de fonctionner.
Pratique. Le bureau du CNL se tient chaque troisième vendredi du mois au CCAS de Joigny. Plus d’informations au 03.86.95.40.90 ou 03.86.92.48.28
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Louis Lamure
