Gaëtan Legros et Alix Verbruggen condamnés à 18 et 12 ans de prison par la cour d’assises de Namur pour l’assassinat de Nico Becker en 2022 à Gembloux

Gaëtan Legros et Alix Verbruggen condamnés à 18 et 12 ans de prison par la cour d’assises de Namur pour l’assassinat de Nico Becker en 2022 à Gembloux
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Le premier est plus lourdement puni car il est l’auteur des deux coups de feu avec une arme de chasse, l’un à distance dans la poitrine, l’autre à bout portant dans la tête, qui ont provoqué la mort de la victime. Verbruggen était présent lors des événements, dont il est considéré comme co-auteur, et a ensuite aidé Legros à charger le corps de Nico Becker dans sa voiture pour y mettre le feu. Son rôle, décrit comme «limité mais indispensable à la commission des faits » par le verdict, explique sa peine inférieure. Ce jour-là, à la demande de Legros, il s’est positionné sur un terrain de pétanque derrière chez lui, de manière à attirer vers lui Nico Becker à son arrivée. Le but était d’offrir à Legros un bon angle de tir pour abattre sa cible.

Lors de ses délibérations sur la peine, le jury a tenu compte du contexte des faits. Gaëtan Legros a en effet expliqué avoir été victime de menaces et de racket de la part de Nico Becker. La victime, a-t-il déclaré tout au long de la procédure, cherchait à extorquer une partie des revenus de la friterie qu’il exploitait depuis un an et, ne voyant pas d’autre solution, il a décidé de le tuer. quand Becker est venu chez lui pour chercher de l’argent. L’arrêt sur la sanction précise à ce sujet qu’il faut « tenir compte de l’impact de l’attitude de la victime sur le comportement de l’accusé principal. » Mais le texte souligne aussi la gravité des faits, la profondeur de la douleur qu’ils ont causée aux proches de la victime et le mépris de la vie humaine qu’ils révèlent.

Le jeune âge, l’absence d’antécédents et la personnalité des auteurs, décrits positivement par tous les témoins de moralité, ont également été pris en considération comme circonstances atténuantes.


Un manque de sensibilisation, selon l’avocat général

Mercredi matin, le débat sur la peine a confronté deux visions de la personnalité de l’accusé. Dans son acte d’accusation, le procureur général Thibaut Vandermeiren s’est notamment dit très préoccupé par leur comportement immédiatement après les événements : « Le soir, ils vont à Namur pour faire la fête. Ils invitent des jeunes filles et vont au restaurant, passant, selon leurs mots, une bonne soirée. Et la nuit qui a suivi, Gaëtan Legros a déclaré avoir bien dormi. Les jours suivants, les deux hommes se sont comportés “Comme si de rien n’était” un signe, estime le procureur, qu’ils étaient prêts à continuer à vivre en silence sur leur crime si la police ne les avait pas retrouvés.

Thibaut Vandermeiren s’inquiète également des propos tenus par l’accusé Verbruggen tout au long de l’instruction, et même dans ses derniers mots aux jurés avant leur départ en délibéré, Verbruggen leur a déclaré : “Je n’ai blessé personne, je suis un gars bien…” rappelant qu’il ne se considérait pas comme l’auteur d’un assassinat.

Ce “inconscient” rend les deux auteurs dangereux pour la société, estime le parquet. Tout comme le “facilité” avec lequel ils ont conclu un projet criminel : “Même si l’on accepte la thèse de Legros selon laquelle Nico Becker l’aurait extorqué, sa réaction est totalement disproportionnée.” Et pour conclure : “Il est passé du statut de gérant de frites à celui d’assassin en 24 heures.” Ne voyant aucune circonstance atténuante pour les accusés, le procureur général a requis 20 ans de prison pour Verbruggen et 25 ans pour Legros.

“Comment ce garçon s’est-il retrouvé sur le banc des accusés ?”

Pour la défense de Legros, M. Mayence est également revenu, ce qui a poussé son client au crime : «Comment ce gamin travailleur, franc et sans casier judiciaire, se retrouve-t-il sur le banc des accusés ? La réponse réside dans le comportement de la victime, Nico Becker, qui avait menacé Legros avec un couteau la veille des faits et lui avait exigé de l’argent : «Et le jour de l’incident, c’est Nico Becker qui s’est rendu à Legros. Et que fait-il ? Il vient chercher la recette du week-end à la friterie ! La défense a donc demandé aux jurés de considérer l’attitude menaçante de la victime comme une circonstance atténuante dans l’affaire Legros : «Sans ce comportement de Nico Becker, les faits ne se seraient jamais produits.»

La personnalité de Gaëtan Legros plaide également en sa faveur : «Rarement on entend des témoins de la morale aussi unanimes dire que c’est un bon garçon, intelligent, courageux, qui fait tout pour aider les autres et se comporte comme un Saint-Bernard.. Un profil qui permet la réinsertion de l’accusé dans la société à travers une peine de prison avec sursis et des conditions probatoires à respecter, a demandé la défense.

Verbruggen : un rôle limité mais essentiel

Me Bouchat, qui avait demandé la veille l’acquittement d’Alix Verbruggen, a rappelé aux jurés que la motivation de leur verdict de culpabilité était sa participation limitée aux faits. « Ce jour-là, il a été confronté à une situation qui l’a complètement bouleversé. » a plaidé son avocat, évoquant également la personnalité décrite par les témoins : « Un garçon peu mûr, naïf, influençable et, au moment des faits, en situation de dépendance envers Gaëtan Legros, qui l’a hébergé, lui a donné du travail et a eu une forte influence sur lui. Il a besoin d’être éduqué et formé pour mûrir et devenir un homme. Et il ne le fera pas en prison. a conclu Me Bouchat, qui espérait une peine de cinq ans de prison avec sursis avec sursis et, au maximum, une peine de dix ans.

 
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