Quand les jeunes se lancent dans l’élevage en liberté, bonjour les poulets et les pintades, les porcs et les moutons

Quand les jeunes se lancent dans l’élevage en liberté, bonjour les poulets et les pintades, les porcs et les moutons
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l’essentiel
Sur les coteaux au-dessus de Villeneuve, se trouvent de nombreuses fermes, souvent gérées par des familles. Et les créations sont rares. Mais ils existent. Rencontre avec 3 jeunes éleveurs, situés à quelques pas les uns des autres.

C’est à l’occasion de la visite des élus de la communauté d’agglomération du Grand VIlleneuvois (CAGV), représentés par Guillaume Lepers, Jean-Louis Borderie et Michel Bruyère, toujours attentifs à mieux soutenir l’agriculture locale, dans le cadre de le développement économique du territoire que Nicolas Cassagne et Pierre Guardini vous ouvrent les portes de leur ferme avicole de plein air.

Les deux jeunes hommes (ils ont 27 et 25 ans) se sont connus grâce à leurs pères et au rugby. «Ils étaient des joueurs de rugby à Trentels. Nous avons grandi sur le terrain de Lustrac et c’est tout naturellement que nous nous sommes mis nous aussi au rugby et avons joué ensemble au Trentels XIII. Nicolas Cassagne est fils d’ouvrier agricole et devient chauffeur agricole après son BTS. «Mais j’ai toujours pensé à créer ma propre entreprise», ajoute-t-il. Nicolas Guardini après ses études, évidemment en agriculture, il rejoint une coopérative comme technicien avicole. En discutant entre eux de l’avenir, de leur désir de posséder leur propre ferme, ils ont naturellement décidé d’unir leurs forces pour créer leur propre ferme. « Comme nous connaissions bien le secteur, nous avons décidé de créer un élevage de volailles en plein air. » Une évidence pour ces deux jeunes chefs d’exploitation, qui connaissent bien la qualité des produits de la région. Et ils feront eux-mêmes sortir cet élevage de terre. « Nous avons trouvé ce terrain de 3,5 ha, à Pech Durand, au-dessus de Villeneuve. » Et ils ont tout fait construire : 5 bâtiments pour élever des poules et des pintades fermières, ainsi que des chapons pendant la période de demande, c’est-à-dire vers les fêtes de fin d’année.

2 500 volailles à la ferme

« Depuis le début, notre volonté a été de travailler en circuit court. Les poussins naissent à Bias avant de nous être envoyés à l’âge de 3 semaines. Ils restent encore 3 semaines dans leur bâtiment, à l’abri des buses, avant de sortir au grand air et de commencer leur voyage de 100 à 120 jours avant l’abattage qui s’effectue à Penne-d’Agenais avant de revenir ici pour nous. pour les transformer. C’est ainsi que sont préparés chaque semaine 250 poulets et 20 pintades. Dans les différents parcs, des poules d’âges différents entrent et sortent des grands abris à leur guise. Nous avons un total de 2 500 volailles sur la ferme. « Mais nous avons de nombreux projets pour l’avenir. Mais nous attendons d’avoir fait le bilan d’une saison complète pour décider de l’ordre des priorités. En fait, la Ferme de Lanauze n’a ouvert ses portes qu’en juin 2023. « Mais ce que nous avons déjà prévu, et nous avons déposé le dossier de permis de construire, c’est d’avoir notre propre salle à manger. abattage adjacent à notre propre laboratoire de transformation. Pour le moment, le laboratoire dont nous disposons est loué. Entre l’abattage et la location du laboratoire, c’est près de 4 € qui s’ajoutent par kilo de poulet. Quand on vous parle de circuits courts, Nicolas et Pierre en sont convaincus et font tout pour limiter les transports. « L’idéal serait de pouvoir produire notre propre nourriture pour les nourrir. Mais pour cela, il nous faut du terrain… Et ce n’est pas facile à trouver.»

Côté marketing, pas vraiment de problème. « Nous allons sur les marchés locaux : Libos, Sainte-Livrade et Villeneuve. Et tous les vendredis, de 15h à 19h, nous vendons directement à la ferme. Pour le moment, nous disposons d’une bande-annonce, mais nous sommes en train de constituer le dossier pour obtenir l’aide que le CAGV peut nous apporter. Grands sourires de la part des élus qui constatent que leur discours s’est bien passé. « Ce que nous vendons, ce sont tous nos produits transformés : du saucisson et du steak haché ou du blanc de poulet rôti farci. 70 % de ce que nous vendons est coupé. Nous travaillons également avec les restaurateurs du territoire »

« Et vous n’avez pas pensé à venir au marché local que nous organisons tous les vendredis de l’été à Villeneuve. Il y a de la place pour vous » explique Guillaume Lepers. “Pourquoi ne pas venir avec les steaks hachés pour faire des burgers au poulet.” L’idée est lancée. Pour Nicolas et Pierre, la première année d’exploitation a été bonne. L’entreprise trouve sa place dans le patrimoine culinaire et agricole de la région. Une belle histoire qui ne fait que commencer.

Bientôt, des « Culs noirs » en liberté au Pech de Durand

A quelques mètres, Erwann Gauthier nous attend sur la ferme familiale. Issu d’une famille d’agriculteurs, Erwann, tout juste 21 ans, décide après ses études au CFAA de Sainte-Livrade de reprendre l’exploitation familiale abandonnée depuis 8 ans. Actuellement employé agricole, mais aussi rugbyman dans le peloton avant de Villefranche-du-Périgord, il envisage d’arracher une grande partie des vergers, qui étaient à l’origine cultivés sur une superficie de 34 hectares. « J’ai toujours dit, depuis que je suis enfant, que je voulais travailler avec des cochons. Du coup, je me suis lancé et j’espère pouvoir réellement démarrer l’élevage avant la fin de l’année. Mais il reste encore beaucoup de travail ».

Erwann Gauthier, sur les terres familiales, rêve de voir des cochons partout.
DDM-FP

Quant à la race de porcs choisie par Erwann, il s’agit des « Cul Noir », une race bien adaptée à l’élevage en extérieur. Pour l’instant, des travaux d’aménagement sont en cours sur l’exploitation : arrachage d’arbres, délimitation et sécurisation des parcelles d’élevage, réfection des bâtiments. « Entre mon travail à la coopérative et le montage du projet, j’ai besoin de me défouler avec le rugby. Mais je sais qu’à un moment donné, je devrai faire un choix. Ce qui est sûr, c’est que courant mois de juillet, Erwann accueillera ses 20 premiers moutons sur les terres familiales. « En plus des porcs, je veux élever des moutons. Le marché existe et il est en expansion. Quant aux « Culs Noirs », j’ai encore quelques entraînements à faire.

Production toujours en circuit court

En plus d’élever ces porcs, Erwann compte remettre en production des terres agricoles afin de produire les céréales nécessaires à l’alimentation de son futur bétail. « Pour la vente, je négocie avec une coopérative de la région qui est susceptible de prendre une partie de ma production. Pour ceux que je garde, ce sera l’abattoir de Villeneuve qui s’en occupera et le découpera. seront également réalisés sur le territoire. J’envisage de vendre mes produits directement à la ferme, comme Nicolas et Pierre mes voisins. Nous avons de très bonnes relations et nous pouvons très bien travailler ensemble sur les marchés, et pourquoi pas ici, dans notre propre pays. fermes en proposant un véritable point de vente proposant nos produits et ceux des voisins ».

Ici aussi, l’exemple d’un jeune agriculteur qui croit en l’avenir de l’élevage et de l’agriculture de la région et surtout qui travaille de manière responsable sur les terres familiales qui ont fait vivre tant de personnes depuis des générations.

 
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