prison pour l’escroc au compte bancaire

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Par Éditorial Vernon
Publié le

24 avril 24 à 19h20

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Tous deux originaires de Vernon (Eure) et accusés escroqueries. Anthony B. (25 ans) réside à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et est le seul déjà condamné à Évreux et Versailles. Son ami, Simon F. (27 ans), est resté à Vernon et a vécu à RSA, suit une formation d’agent de sécurité et recevra donc sa première condamnation après quatre mois de détention provisoire.

Le véhicule révélateur

Entre le 17 août 2018 et le 22 octobre 2017, le duo a effectué des retraits bancaires aux distributeurs automatiques en utilisant des comptes ouverts sur de faux documents sous l’identité de Simon.

De la chèques provenant d’« origines douteuses », selon le président, avaient été « blanchis », le plus souvent à Vernon, par les plus âgés.

C’est à cause de son véhicule muni d’une fausse immatriculation (un « doublet ») qu’Anthony B. a été interpellé.

Dans son véhicule ont été retrouvés 2 600 euros de bons de livraison de chèques et même un billet de 100 dollars, dénonçant les auteurs des escroqueries sur une vingtaine de victimes. Il a été établi qu’ils avaient retiré « plus de 10 000 euros » sur les billets de 500 euros.

Ensuite, on retrouvera 1 150 euros ainsi que 14 000 euros en liquide. Un convoyeur de billets avait signalé ces deux individus et les caméras des guichets automatiques ont dénoncé lequel des deux effectuait les retraits à Vernon.

La preuve

En garde à vue, Anthony B. a toujours contesté et affirmé que cet argent provenait de son père. Le problème, c’est que toutes les traces de transfert le désignaient et qu’un canapé chez lui cachait des documents et argent avec accès par une trappe.

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Quant au lien avec Simon, il a été dénoncé par des contacts sur le réseau social Instagram, via l’Alsace et l’Allemagne. Il n’a cependant invoqué que la pluralité des locataires de son appartement. En vain.

En janvier 2019 (il était sous mandat d’arrêt depuis le 24 octobre 2018), il avait reconnu une partie des faits puis évoqué la complicité d’un sponsor rencontré à Paris, « dans un club » ou sur les Champs Élysées. Toutefois, la perquisition, insiste le prévenu, ne le « concerne pas ».

La seule victime représentée

Tous deux ont purgé quatre mois de prison préventive. Simon F. assure qu’il a été naïf et qu’il pensait que les chèques étaient destinés à être jetés ou détruits. Quant à son complice, il s’agissait « d’une personne qu’il a rencontrée, comme ça… ». Il a reçu les codes bancaires par télex ou SMS. « Nous n’avions que les cartes et leur code pour retirer l’argent… », avoue-t-il après six ans alors qu’il « ne s’en souvenait plus ».

« Nous n’avons posé aucune question. Nous n’avons pas vu le mal. J’avais un loyer à payer. Je ne pensais pas. »

L’un des prévenus

Seule victime représentée : un footballeur professionnel. Olivier M. se constitue partie civile par l’intermédiaire de Me Isabelle Fichet-Boyle. En trois retraits et 73 virements de la BNP, les escrocs ont retiré 32 130 euros et la banque s’est retournée contre lui. Au préjudice moral s’ajoutent les mises en demeure, les huissiers, les interdictions bancaires, les dettes, les remboursements divers. En attendant une décision civile le 22 octobre 2024, l’avocat obtiendra (dans le jugement de ce jour) 3 000 euros et 600 euros (art. 475-1) pour préjudice moral et diverses procédures, hors sommes manquantes.

Vraiment naïf ?

Le président s’interroge, dit-il, sur les mystérieux voyages du Vernonnais Simon F. en Allemagne et à Marbella (Espagne). Mais la suppléante, Candice Guillout, constate que les deux hommes « se reconnaissent un peu trop partiellement. Ils font croire aux gens qu’ils ne comprennent rien à ces arnaques.»

Le magistrat estime que “les soirées à Paris devraient être suffisamment explicites”. Contre les deux, elle demande des peines de prison mixtes de 18 et 12 mois, des indemnités et des amendes.

Me Marc François soutient que Simon F. n’avait aucun casier judiciaire à l’époque. La naïveté et mauvaise compagnie, pense le défenseur qui accuse le manque de sérieux des banques. Ils savent que ce type de compte ressemble à de la « blanchisserie » et que leur client est très naïf, mal conseillé, menacé, un peu intimidé ? Il demande si on le croit assez naïf pour revenir dix fois faire des retraits sans se méfier de la vidéosurveillance. « Aurait-il fait un travail de prévention pour rien ? », remarque l’avocat.

Peines de prison

Me Farah Hatem reconnaît qu’Anthony B. a commis de fausses manœuvres « même pas frauduleux « . Pour elle, il n’avait ni approché les victimes ni retiré l’argent. Aucune preuve de son contact avec l’autre, même sur Internet.

L’avocat admet dissimulation glisse et réfute une qualification des faits qu’elle estime inexacte. « Des arrangements pour les deux mois restants ? », demande la défense. Elle obtiendra un acquittement partiel et une peine ferme de huit mois ainsi qu’une amende de 1 500 euros pour son client. Quant à Simon F., il obtiendra un sursis simple et total d’un an de prison car il s’agit d’une première condamnation.

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