Par Antoine Sauvetre
Publié le
1er et 24 mai à 15h28
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Un an après une mobilisation historique dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites, le jour du 1euh Mai 2024 a trouvé ses « standards » des mobilisations précédentes à Alençon, à l’occasion de la fête du Travail.
Ils étaient un peu plus que 250 manifestants défilé dans les rues de la préfecture de l’Orne ce mercredi 1euh mai 2024, contre près de 2 000 personnes en 2023 et environ 300 un an plus tôt.
Contre la « politique d’austérité » du gouvernement
Les syndicats mobilisés ont cette fois mis l’accent sur la « politique d’austérité » du gouvernement, qui a annoncé son intention deéconomiser 10 milliards d’euros en 2024 sur les dépenses de l’État.
“Le Gouvernement annonce qu’il fera des milliards d’euros d’économies sur les politiques sociales, services publicsla transition écologique ou en faisant les poches des chômeurs et sans emploides malades, ou en attaquant une nouvelle fois le Code du travail», a indiqué le militant qui s’exprimait au nom de l’intersyndicale de l’Orne.
Dans le viseur des manifestants notamment, « la nouvelle réforme de l’assurance chômage prévue pour juillet avec un durcissement des conditions d’accès et un baisse d’indemnisation pour les travailleurs privés d’emploi », « l’augmentation chèques de chômeurs et l’obligation d’effectuer 15 heures par semaine de « travail gratuit » pour les bénéficiaires du RSA et bénéficiaires d’allocations de chômage », ou encore « les nouveau droit du travail prévu à la rentrée pour apporter toujours plus de flexibilité aux entreprises au détriment des droits des salariés.»
Augmentation des salaires et des retraites : « une urgence »
Surtout, selon les syndicats, ces réformes interviennent dans un contexte économique compliqué pour les Français, car « leinflation a considérablement appauvri les salariés.
« La précarité et la pauvreté gagnent du terrain, notamment chez les étudiants. »
C’est pourquoi, selon eux, « il y a urgence àaugmenter les salairesbourses, le point d’indice de la fonction publique et les pensions ».
Ils dénoncent également inégalité dans la répartition des richesses et exigent plus de justice sociale.
« Loin de « déresponsabiliser » le pays (formule utilisée par le Premier ministre Gabriel Attal, ndlr), le Gouvernement poursuit sa politique au service des plus riches en distribuant de l’argent public aux entreprises privées, notamment les plus grandes, sous forme de exonérations de cotisations de sécurité sociale.
Cette politique n’est pas un échec, c’est un choix !
L’Éducation nationale se mobilise
Contre « l’austérité », Sophie Kieffer, secrétaire départementale du Syndicat des enseignants-UNSA, dénonce notamment « les restrictions de budget de l’éducation nationale à partir de la prochaine année scolaire.
« Rien que pour l’Éducation nationale, il y a 700 millions d’euros d’économies sur les 10 milliards prévus », rapporte le syndicaliste.
Moins de budget signifie un risque important de suppressions d’emplois dans les écoles.
Une contradiction, selon elle, alors que le Gouvernement veut mener la réforme dite du « Choc des savoirs », notamment en mettant en place des groupes de niveau au collège.
Particulièrement mobilisés contre cette réforme au sein de l’Éducation nationale, avec notamment la mise en place de journées « Écoles et Collèges morts » dans l’Orne, les enseignants du département sont appelés à manifester à nouveau, samedi 25 mai 2024.
Dans l’Orne, les syndicats FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC n’ont pas participé à cette journée de mobilisation du 1euh peut.
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