Une conférence suscite la polémique à l’ULB : « C’est révoltant d’accueillir ce type de personnalité »

Une conférence suscite la polémique à l’ULB : « C’est révoltant d’accueillir ce type de personnalité »
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L’année dernière en France, que ce soit à Nancy ou à Lyon, l’arrivée de Salah Hamouri avait déjà suscité une importante polémique. Face à la presse française, l’avocat a toutefois refusé d’être qualifié de terroriste et a rappelé que s’il avait plaidé coupable dans le projet d’assassinat du rabbin Ovadia Yossef, c’était «pour éviter 14 ans de prison ». Pourtant, à plusieurs reprises, il a été emprisonné par Israël (ce qui n’a pas manqué d’inquiéter Emmanuel Macron en 2017, ainsi que les ONG internationales, craignant pour ses droits). Salah Hamouri, comme le rappelle aujourd’hui Grégory Mauzé, chargé de plaidoyer politique de l’APD, nie également être membre du FPLP et évoque des emprisonnements politiques et injustes.

Est-il judicieux de choisir l’État d’Israël comme partenaire privilégié dans la lutte contre l’antisémitisme ?

Un fossé grandissant

Gad Deshayes, co-président de l’Union des étudiants juifs de Belgique (UEJB), maintient sa grande inquiétude face à cette conférence. “On ne peut ignorer qu’il a été condamné par un État. Et il faut replacer son arrivée dans le contexte actuel de montée des discours antisémites sur le campus de l’ULB et sur les réseaux sociaux. La première version de l’affiche annonçant sa conférence illustrait par exemple un État palestinien s’étendant sur l’ensemble du territoire d’Israël, rejetant ainsi l’autodétermination du peuple juif. »

Comme en écho, Grégory Mauzé regrette quant à lui la criminalisation du soutien à la Palestine. « Oui, nous devons parler de l’antisémitisme, mais c’est par le dialogue et non par la censure que nous y parviendrons, et certainement pas en assimilant toute critique légitime de la politique d’Israël au racisme anti-juif »souligne-t-il, évoquant un «confusion” quant au premier choix de l’affiche.

De son côté, l’ULB n’interdit pas la tenue de la conférence. « Ces activités sont organisées dans le cadre de l’autonomie dont jouissent les milieux associatifs reconnus par l’Université.souligne-t-elle. Notre Institution n’approuve pas nécessairement le contenu. De son côté, il réaffirme son attachement à une paix juste et durable, au respect du droit international et à la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens concernés dans cette région du Moyen-Orient.

Cette polémique témoigne d’une division croissante sur le campus (à l’ULB notamment) autour de la question israélo-palestinienne.

 
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