Un collectif de scientifiques indignés invite au débat près de la future ferme de 3 000 bovins en Haute-Vienne

Un collectif de scientifiques indignés invite au débat près de la future ferme de 3 000 bovins en Haute-Vienne
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Sur la place de l’église entre 18h et 19h30, ces scientifiques, dont une cinquantaine ont rejoint le mouvement en deux mois, espèrent engager un dialogue “autour d’alternatives à notre modèle agricole qui va complètement à contre-courant du travail scientifique”, “Nous sommes nombreux à dénoncer les conséquences délétères des pesticides, un modèle qui favorise des pratiques contraires à la vie”, regrette Nicole Pignier, chercheuse à l’université de Limoges.

Cette spécialiste de l’éco-sémiotique, « qui questionne les liens que nous entretenons avec le vivant », a grandement contribué à la création de ce collectif, composé de chercheurs en sciences dures, d’agronomes ou de biologistes et de chercheurs en sciences humaines, comme Elle. Plusieurs d’entre eux seront là ce vendredi soir. « Ce mouvement est né du déni de la réalité scientifique qui nous a stupéfiés et qui se retrouve au niveau national et local. Ce projet de création d’une ferme de 3 000 bovins est symbolique », juge cette observatrice, stupéfaite comme ses confrères par « les dernières mesures anti-environnementales prises par le gouvernement au moment de la crise agricole ».

Un mouvement apolitique

L’annonce de la suspension du plan Ecophyto, qui vise à réduire l’usage des pesticides, a provoqué la consternation parmi les chercheurs et les écologistes. «Mais nous sommes un mouvement apolitique», insiste Nicole Pignier. Nous voulons un dialogue et un réveil de la société. » Des élus régionaux seront présents, ainsi qu’Eric Germond, agriculteur du Chabanais, passé au bio.

Nicole Pignier le connaît bien. Elle a parlé de son parcours dans son livre « Des paysages nourrissants, un dialogue entre cultures et savoirss ». D’autant qu’elle fait partie d’une équipe de recherche travaillant sur la sécurité alimentaire et la résilience en Nouvelle-Aquitaine (projet Serealina). Lancé il y a trois ans, il rassemble une quarantaine de chercheurs de la région et vise à identifier les actions à mener pour rendre le système alimentaire plus durable.

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