Obstacles aux droits humains sous l’ère Macky Sall

Obstacles aux droits humains sous l’ère Macky Sall
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Amnesty International a publié aujourd’hui, mercredi 24 avril, son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde. Comme prévu, le document met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés de nombreux pays, dont le Sénégal. Depuis 2021, le Sénégal fait l’objet de critiques récurrentes dans les rapports d’Amnesty International, en raison des pratiques problématiques du régime précédent.

Outre les problèmes habituels tels que la mendicité des enfants, le sort des enfants des rues et les atteintes aux libertés fondamentales telles que la liberté d’expression et de manifestation, les défenseurs des droits humains souligneront les nombreuses restrictions observées à l’approche des élections présidentielles de mars 2024, comme l’indiquent SudQuotidien.

Le rapport met en avant le nombre important de décès enregistrés sans que les autorités sortantes ne manifestent une réelle volonté d’enquêter sur leurs causes. Malgré les engagements du gouvernement du président Macky Sall à mener des enquêtes pour établir les responsabilités, peu de progrès ont été réalisés jusqu’à son départ du pouvoir. L’espoir de justice pour les victimes de ces décès, souvent provoqués par l’usage de balles réelles, a été anéanti par l’adoption d’une loi d’amnistie par l’Assemblée nationale le 4 mars 2024. Cette loi efface les acquis préélectoraux et socio-politiques. crises ainsi que les crimes qui en ont résulté depuis février 2021, au nom de la réconciliation nationale.

Les arrestations massives, justifiées par des troubles à l’ordre public, des menaces contre la sécurité nationale ou encore du terrorisme, ont toutes abouti à des libérations sans procès, dans le cadre d’une volonté de pacifier l’espace public.

Le recours à des milices privées a également été dénoncé par des associations de défense des droits de l’homme. Il est certain qu’Amnesty International condamnera cette pratique qui s’est généralisée et contre laquelle la section sénégalaise de l’organisation s’est toujours élevée. La violence politique a également conduit à des restrictions sur l’utilisation d’Internet. A plusieurs reprises, des critiques ont été formulées à l’encontre de cette directive gouvernementale qui limitait la communication des Sénégalais. Amnesty International a également déploré la coupure du signal de télévision, comme ce fut le cas pour le groupe Walfadjri.

Le problème de la surpopulation carcérale reste une préoccupation majeure pour Amnesty International, qui réclame régulièrement des alternatives à la détention. Après la publication de ce rapport, il appartiendra désormais au régime du président Bassirou Diomaye Faye de garantir le respect des droits humains et des libertés des citoyens.

 
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