Le 37e édition du Concours des Vins de la Vallée de l’Hérault s’est déroulée ce mardi 23 avril à la cave coopérative Fonjoya à Saint-Saturnin-de-Lucian. C’est aussi l’occasion de découvrir, au travers d’une balade sur le territoire, la destination « Languedoc Cœur d’Hérault » quelques semaines avant l’ouverture de la saison estivale.
Fonjoya, la « Fontaine des Joyaux ». Adossée au Causse du Larzac qui culmine à plus de 800m avec le Pic Saint Baudille, la cave coopérative est l’un des acteurs incontournables de la région. C’est dans ces lieux que le 37e édition du Concours des Vins de la Vallée de l’Hérault s’est déroulée ce mardi 23 avril à Saint-Saturnin-de-Lucian. Au programme des 64 dégustateurs, deux séances d’une centaine de vins (203 au total) provenant de 49 producteurs (il n’y en avait que 16 en 1990). « Il y a 37 ans, nous avons compris que le regard que nous avions sur nos vins pouvait changer en valorisant le travail de nos vignerons et qu’il fallait le valoriser à travers des opérations à grande échelle », explique Louis Villaret, président d’honneur du jury, lors de l’ouverture. Depuis, la qualité des vins s’est affirmée et le concours s’est construit, petit à petit, une belle réputation. Au point de faire venir quelques grands noms de l’œnologie, de la presse spécialisée ou du sommelier, comme Nathan Menou, parrain de l’édition, et importateur aux USA : « J’ai participé l’année dernière et j’ai eu la chance de découvrir de jolies pépites. En tant que prescripteur du Languedoc à l’étranger, c’est une belle opportunité de découvrir des millésimes d’exception et de se faire une idée de telle ou telle tendance ! ».
Dégustation de rouges de garde et de Cartagenas
Cette année, et comme depuis maintenant trois éditions, la catégorie « Rouges de garde » a livré son lot de belles surprises comme en témoigne Laetitia Mathieu, directrice d’Atout Terroir : « Ce que j’aime dans ce type de vin, c’est qu’il faut imaginer leur évolution et leur potentiel car ils ne sont pas à leur apogée, c’est donc une dégustation particulière où l’on se concentre davantage sur la structure du vin. La plupart des profils bénéficient d’une belle acidité et de tanins suffisants pour durer longtemps. » On pense notamment à un 2019 avec un élevage en sous-bois qui a été unanimement apprécié. A table, certains ont même pu déguster du Cartagena et des vins surmûris, une première pour ce concours qui ne cesse de se réinventer. Durant la journée, et comme c’est désormais l’usage, plusieurs dégustateurs ont pu participer à une visite œnologique organisée par les équipes de la Communauté de Communes de la Vallée de l’Hérault pour découvrir les trésors patrimoniaux de la région.
Dégustation de vieux millésimes dans la grotte de Clamouse
Et notamment une visite de la célèbre grotte de Clamouse, à Saint-Jean-de-Fos, agrémentée de quelques vieux millésimes du Domaine Alexandrin. « C’est un moment hors du temps, suffisamment unique pour permettre de déguster nos vins », reconnaissent Jérôme et Loïc Hermet, père et fils, dont le point d’exclamation qui apparaît sur les étiquettes rappelle la goutte de la stalactite qui tombe du plafond de la grotte. Le duo de vignerons propose de savourer la cuvée « Les Hermes » (AOP Terrasses du Larzac, 15 €) du millésime 2015, un rouge majestueux porté par d’intenses notes de garrigue et de tapenade, puis un 2010 aux arômes de cuir et de poivre. Les convives auront la chance de terminer avec un blanc 2022 légèrement sucré, aux notes anisées, florales et exotiques. Une juste récompense après avoir parcouru une bonne partie des 6 kilomètres de galerie. La fin du parcours œnologique emmène l’équipe sur l’un des plus anciens ponts médiévaux de France, le Pont du Diable, avant de se terminer en apothéose, au sein de la Maison du Grand Site de France où les vins primés sont mis en valeur dans une vinothèque de 80 références à prix producteur. Les lauréats 2024 seront dévoilés mi-mai sur le site dédié (https://www.vins-vallee-herault.fr/).
