La police municipale de Pontault-Combault avait eu connaissance d’allées et venues suspectes dans un appartement situé dans le quartier de l’hypermarché Carrefour. Le logement était-il un argument pour le trafic de drogue ? Pas du tout. Les investigations menées pendant plusieurs mois par les policiers de Torcy – impliquant surveillance et écoutes téléphoniques – allaient montrer qu’il s’agissait d’un lieu accueillant des activités de prostitution.
C’est lundi soir que les enquêteurs ont décidé de passer à l’étape de l’interpellation. Dans le rôle du proxénète, une Brésilienne de 58 ans. Cette ancienne prostituée employait deux compatriotes, adultes, à raison de 4 à 6 clients par jour. Ceux-ci ont été trouvés sur des sites de rencontres Internet. Les deux femmes étaient sur place lorsque la police est intervenue et a trouvé, lors d’une perquisition, la coquette somme de 13 000 euros en espèces.
Contrairement à ce qui se passe habituellement dans les cas de proxénétisme, l’appartement n’a pas été loué via une plateforme. C’est peu dire que son propriétaire – un homme de 54 ans en parfaite santé – voit son horizon s’assombrir. Il a également été arrêté lundi soir.
Selon l’article 225-5 du Code pénal, le proxénétisme est le fait de « aider, assister ou protéger la prostitution d’autrui ». Mais aussi « de profiter de la prostitution d’autrui, d’en partager les produits ou de recevoir des subventions d’une personne se livrant habituellement à la prostitution ». Un délit passible de sept ans de prison et de 150 000 euros d’amende. A l’issue de leur garde à vue, les deux quinquagénaires devraient être déférés devant le parquet de Melun. Ils seront jugés ultérieurement par le tribunal correctionnel, pour proxénétisme et complicité de mise à disposition de moyens.
