Un million pour la biodiversité ? Trop peu, selon les élus

Un million pour la biodiversité ? Trop peu, selon les élus
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Un million pour la biodiversité ? Trop peu, selon les élus

Publié aujourd’hui à 15h49

Réunis en séance mardi soir, les conseillers municipaux lausannois ont accepté la plan biodiversité proposé par la municipalité. Le document répondait à pas moins de neuf postulats sur le sujet, déposés par des élus de gauche comme de droite, comme celui de Françoise Piron (PLR) « Comment lutter contre le manque de logements pour les oiseaux en ville ? ou celle d’Alain Hubler (EàG) « Des mini-forêts Miyawaki pour Lausanne ? ».

Le plan biodiversité présente une vision à l’horizon 2031 et repose sur trois piliers : le renforcement des infrastructures écologiques, la promotion de la biodiversité sur l’ensemble du territoire communal et l’implication de la commune et des particuliers dans la promotion de la biodiversité. Il se décline en neuf domaines d’action, de l’aménagement du territoire à la sensibilisation, en passant par les espaces bâtis et les jardins. Son financement à court terme (2024-2026) s’élève à 1 million de francs. Un investissement trop petit pour de nombreux conseillers.

Trois francs par Lausannois

Pour le groupe Ensemble à Gauche, Johann Dupuis a certes salué un vrai plan avec des lignes d’action « pertinentes », mais il a déploré une somme « dérisoire » par rapport au budget annuel lausannois de plusieurs milliards de francs. Un plan financièrement « très modeste » a poursuivi Séverine Graff (PS), expliquant qu’il ne représentait que 3 francs par Lausannois et par an. Autre préoccupation du groupe socialiste : assurer un traitement équitable entre les quartiers. « La biodiversité ne doit pas être l’apanage des beaux quartiers. »

Par la voix de Marie-Thérèse Sangra, les Verts et Jeunes Verts ont déploré des mesures encore « très insuffisantes » et pas assez ambitieuses en matière de protection des milieux aquatiques et de renaturalisation des rives du lac, notamment. Son groupe a également noté que le montant était très faible, par rapport à l’ensemble des mesures à prendre. A l’image du Vert’lib Mathias Paquier qui a regretté un investissement « timide » mais a admis que c’était un pas dans la bonne direction.

« Une mascarade écologique »

L’UDC Nicola di Giulio, dénonçant une « mascarade écologique », s’est dit agacé par ce plan biodiversité. « On construit des tours et des blocs, on érige des monuments à la gloire du béton et de l’acier, et du coup on s’étonne de la disparition des habitats naturels. Ce plan est un joli plâtre sur un pied en bois.

Au moment du vote, les conseillers municipaux ont accepté le plan, ainsi que les vœux exprimés par la commission chargée de l’étudier. Parmi ces souhaits, que pour tout projet de construction, la Commune exige qu’au moins 15% de la superficie totale de la parcelle soit dédiée à la biodiversité.

Laurent Antonoff est journaliste à la section vaudoise depuis 1990. Après avoir couvert les régions du Nord vaudois et de la Riviera, il rejoint la rédaction de Lausanne au tournant du millénaire. Romancier à ses heures, il a remporté le prix du journalisme local du Berner Zeitung en 1998.Plus d’informations

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