« La capitale belge devient une destination tendance »

« La capitale belge devient une destination tendance »
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D’Albert Einstein à Jodie Foster en passant par Isabelle Adjani

On y croisera tour à tour l’élite de la science, avec Albert Einstein, Marie Curie ou Henri Poincaré, mais aussi celle du cinéma, avec Simone Signoret, Isabelle Adjani, Michel Serrault ou Jodie Foster. A la fois grandioses et intemporels, l’hôtel et le café ont été choisis pour de nombreuses scènes de films. Le cocktail « Black Russian » y fut également inventé en 1949. Mais au fil des années, le lieu avait perdu de sa superbe. Si les travaux lents et compliqués d’aménagement des accès piétons viennent à le déstabiliser, le coup fatal viendra de la crise du Covid. En avril 2020, la famille Bervoets, descendante des Wielemans-Ceuppens, jette l’éponge et ferme l’hôtel. Un choc pour Bruxelles : la Métropole était le seul établissement datant du XIXème siècle encore en activité.

Voilà à quoi ressemblera l’hôtel Métropole, place De Brouckère à Bruxelles, après sa rénovation, prévue fin 2025. ©STUDIO MHNA/ARTER

Des acheteurs prestigieux

Mais le lieu était trop mythique pour ne pas être repris. Cela se fera rapidement, via le fonds d’investissement américain Lone Star Fund qui a confié l’exploitation de la Métropole au groupe français Centaurus. Et vu le pedigree des repreneurs, on se doute que l’hôtel ne sera pas transformé en chambres « Formule 1 ». Le groupe Centaurus gère 42 hôtels de luxe à travers le monde, dont les établissements cinq étoiles « Maisons Albar », considérés comme de véritables palaces modernes. Le Métropole devrait ainsi conserver son statut : il proposera 267 chambres, une piscine de 90 m2 et un spa équipé d’un hammam et d’un sauna au sous-sol de l’hôtel. Une salle de sport d’une superficie totale de 75 m2 est également prévue avec du matériel de musculation, de cardio-training et de yoga.

Le mythique hôtel Astoria rouvrira « bientôt » : un « palais de charme » qui devrait devenir l’établissement le plus luxueux de Bruxelles

Une ouverture fin 2025

Les travaux devraient débuter très prochainement : l’administration régionale en charge de l’urbanisme vient d’accorder des permis pour la restauration de l’hôtel qui est en partie classé. Une réouverture est prévue pour fin 2025. « C’est une nouvelle positive pour l’ensemble du secteurs’enthousiasme Rodolphe Van Weyenbergh, secrétaire général de l’Association des Hôtels Bruxellois (BHA), qui constate un « dynamisme » dans l’hôtellerie de la capitale. « De nombreux autres projets, qu’il s’agisse d’hôtels branchés, lifestyle ou boutique, confirment que Bruxelles est en train de devenir une destination « tendance ». La ville attire les investisseurs et développe un tourisme de qualité. Il existe encore un grand potentiel de croissance.

L’hôtel devrait conserver son statut et ses cinq étoiles qui ont marqué son histoire. ©STUDIO MHNA/ARTER

Une douche de cinq étoiles

Le haut de gamme se porte particulièrement bien. D’ici fin 2025, Bruxelles devrait accueillir trois nouveaux hôtels cinq étoiles. Outre le Métropole, un autre hôtel emblématique, l’Astoria, renaîtra de ses cendres à la fin de cette année. Un “boutique hôtel”, avenue Marnix, verra également le jour et viendra s’ajouter au club privilégié des hôtels cinq étoiles (ou assimilés) existants, dont les deux Sofitels, l’Amigo, le Steigenberger Wiltcher’s, le Tangla, le Stanhope Hotel, le Juliana, le Radisson Collection ou le Warnick. “Bruxelles a pu bien s’en sortir après le Covidinsiste Rodolphe Van Weyenbergh. Nous sommes revenus à des niveaux de fréquentation comparables à ceux d’avant Covid en matière de tourisme de loisirs. Le tourisme d’affaires est encore à la traîne, mais nous ne sommes pas non plus dans un scénario « tout télétravail » comme certains le prédisaient et nous espérons retrouver notre clientèle d’avant la pandémie.

Voilà à quoi ressemblera l'hôtel Métropole, place De Brouckère à Bruxelles, après sa rénovation, prévue fin 2025.
Le Métropole recevra la touche de luxe du groupe français Centaurus, en charge de son exploitation. ©STUDIO MHNA/ARTER

Mais selon le secrétaire général, les infrastructures doivent suivre. « On attend toujours la salle des congrès de 5 000 places prévue il y a quelques années », soupire M. Van Weyenbergh, tout en précisant que bon taux d’occupation des hôtels ne rime pas spécialement avec rentabilité. “Les coûts ont fortement augmenté pour le secteur »souligne-t-il.

 
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