polémique sur les prix de cantine d’une petite fille harcelée qui a dû changer d’école

polémique sur les prix de cantine d’une petite fille harcelée qui a dû changer d’école
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Par Renaud Vilafranca
Publié le

23 avril 24 à 17h16

C’est un casse-tête administratif pour un habitant de Buchelay (Yvelines). Sa fille a changé d’école au cours de l’année en raison de soupçons de harcèlement scolaire à son encontre. Elle suit désormais ses cours dans la commune voisine de Mantes-la-Jolie. Et comme la famille n’habite pas là, le prix de la cantine logiquement explosé. C’est la règle.

Sauf que cette mère de trois enfants estime que dans « de tels cas », il faut savoir s’en écarter. Alors, elle remue ciel et terre pour obtenir gain de cause et veut faire faire bouger la loi dans ce sens.

« Des déplacements dans les escaliers »

La jeune fille, âgée d’une dizaine d’années, avait été scolarisée les années précédentes dans un école de Val Fourré, à Mantes-la-Jolie. En septembre 2023, elle intègre l’école primaire de Buchelay, à deux pas de chez elle.

Rapidement, les choses auraient mal tourné avec certains de ses petits camarades. UN conflit de quartier entre sa mère et les parents d’un des élèves impliqués aurait amplifié l’affaire.

La petite Nina et sa maman Sonia (les prénoms ont été modifiés) dénoncent l’acharnement d’un noyau de quelques jeunes : insultes, crachats, propos racistes, menaces de mort, isolement social et même violences physiques.

Cela aurait commencé quelques jours après la rentrée. «C’était l’actualité. Elle a pris cher », résume Sonia, maman de deux autres enfants plus jeunes.

« J’ai reçu des coups de pied, des coups de poing. J’ai trébuché dans les escaliers. »

Petite Nina

“Ma fille m’a parlé de suicide”

Ces actions auraient atteint un crescendo. A la maison, le comportementLa vie de la petite fille change et très vite, confie-t-elle. L’affaire remonte immédiatement devant l’Inspection académique, qui décide d’engager le protocole prévu en cas de harcèlement présumé.

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Mais la famille, qui aussi a déposé une plainte , ne terminera pas le processus. « Un vendredi soir, ma fille m’a parlé de suicide. J’ai dû coucher avec elle», raconte la mère avec émotion. A partir de là, elle estime que Nina n’a plus d’avenir dans cet établissement et obtient une dérogation.

« Lorsqu’un élève est harcelé, ce n’est pas à lui de changer d’école, mais à ses harceleurs. »

Plusieurs experts sur la question

« Il y avait un vrai mal-être de la part de la petite fille. Elle a dû au moins souffrir moquerieet railleries, explique le maire de Buchelay, Stéphane Tremblay, que la famille a rencontré à plusieurs reprises. L’Éducation nationale n’a pas pu finaliser les investigations. Nous ne pouvions donc pas savoir s’il s’agissait d’une simple dispute ou d’un cas avéré de harcèlement scolaire. »

De 60 à 140 € cantine

Courant octobre, la petite fille l’a retrouvée vieille école , à Mantes-la-Jolie, et sa joie de vivre. Mais les parents ont fait la grimace en ouvrant la première facture de cantine. Ils doivent désormais payer environ 140 € par mois contre 60 € à Buchelay. En effet, l’enfant n’habitant pas la commune où il est scolarisé, le tarif « résident extérieur » s’applique, soit 11,5 € par repas, contre 6 € pour les Mantais les plus aisés.

“C’est une double peine”, estime Sonia, dont le deuxième enfant a déjà obtenu un exemption rejoindre le même groupe scolaire que sa sœur l’année prochaine. « Je suis en congé maternité, mon mari est au chômage », souligne-t-elle.

Peut-être une solution

Depuis plusieurs mois, la famille tente de négocier avec la mairie de Mantes-la-Jolie afin d’obtenir un prix de cantine aligné sur son quotient familial. « Le règlement et la grille tarifaire sont votés par le conseil municipal. Aucune exception n’est prévue, même en cas de harcèlement. C’est un cas inédit pour lequel nous mettons tout en œuvre”, répond Raphaël Cognet, le maire.

Il s’est entretenu à plusieurs reprises avec son homologue buchelois et une solution semble sur le point d’être trouvée. LE centre municipal d’action sociale de Buchelay pourrait couvrir l’augmentation des notes de cantine.

Des relais politiques ?

« Nous écrirons à Gérard Larcher [président du Sénat] et au ministre de l’Éducation nationale pour que la loi facilite ces démarches et implique les maires dans la lutte contre le harcèlement scolaire », ajoute un activiste communautairequi se bat aux côtés de la mère. Ce dernier est également en contact avec un député pour qu’il puisse porter son message au sein de l’Assemblée.

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