L’agence affirme avoir testé de petits volumes de données sur le paiement des loyers pour évaluer leur pertinence par rapport à la notation de crédit.
Une étude d’Equifax a révélé que l’inclusion de « données non traditionnelles » pourrait aider à établir ou à améliorer les cotes de crédit de millions de Canadiens.
« Equifax Canada a ouvert la voie et montré comment les paiements de loyer, tout comme les paiements hypothécaires, peuvent aider à établir une cote de crédit », a déclaré Sue Hutchison, présidente et directrice générale d’Equifax Canada, dans un communiqué.
«C’est vraiment important pour les jeunes Canadiens, les nouveaux arrivants au Canada et les autres consommateurs mal desservis.»
Le gouvernement fédéral a annoncé le mois dernier qu’il souhaitait que l’historique de paiement du loyer soit pris en compte dans les cotes de crédit des consommateurs.
« Les locataires comptent, et les jeunes Canadiens dépensent une grande partie de leur argent durement gagné en loyer. Nous pensons que cela devrait compter beaucoup plus » dans la cote de crédit, a déclaré le premier ministre Justin Trudeau le 27 mars, en annonçant plusieurs initiatives pour aider les locataires.
Dans son budget de la semaine dernière, Ottawa a demandé aux institutions financières, aux entreprises de technologie financière et aux agences d’évaluation du crédit de donner la priorité au lancement d’outils permettant aux locataires de déclarer leur historique de paiement de loyer.
Le gouvernement estime que cette mesure pourrait aider davantage de locataires à devenir propriétaires, car un historique de paiement du loyer à temps pourrait renforcer les cotes de crédit et faciliter l’obtention d’un prêt hypothécaire ou une baisse des taux d’intérêt.
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Equifax estime également que l’inclusion du paiement du loyer dans les cotes de crédit contribuerait à rendre les services de crédit et financiers traditionnels plus accessibles aux locataires, qui « représentent un secteur en croissance de l’économie canadienne », a déclaré Hutchison.
L’annonce d’Ottawa a été bien accueillie par certaines entreprises, dont Equifax Canada, mais des groupes de défense des locataires ont déclaré que la mesure pourrait être une arme à double tranchant.
Elizabeth Mulholland, directrice générale de Prospérité Canada, rappelle que de nombreuses personnes sont aux prises avec des loyers plus élevés et ne sont pas toujours en mesure de payer à temps, le 1er du mois. Il est donc important, dit-elle, que les gens puissent décider s’ils souhaitent ou non partager leurs données de loyer avec les agences d’évaluation du crédit.
« Si nous l’appliquions simplement à tout le monde, cela pourrait poser un problème à de nombreuses personnes vulnérables et à faible revenu », a-t-elle déclaré.
