LLa chambre du conseil a rendu mardi sa décision dans l’affaire Mehdi Bouda, du nom d’un Bruxellois de 17 ans décédé en 2019, percuté par une voiture de police banalisée, circulant à 98 km/h, avec ses feux bleus activés mais sans sirène. . La collision, pour rappel, a eu lieu peu avant minuit, alors que la jeune victime traversait pour lui un passage piéton rouge. Peu auparavant, deux policiers intervenant dans le cadre d’un contrôle antidrogue l’avaient pourchassé.
Selon un communiqué transmis par la famille de la victime, les policiers impliqués dans les faits (à savoir deux dans la voiture accidentée et deux poursuivant le jeune garçon à pied) ont tous bénéficié d’un non-lieu – ce que confirme également la défense de le dernier. Et ce pour les trois chefs d’accusation mobilisés par la famille (homicide par imprévoyance, non-assistance à personne en danger et traitement dégradant), qui s’était constituée partie civile devant un juge d’instruction.
Appel
“La famille de Mehdi fera appel de la décision (devant la chambre d’accusation, NDLR)”, a toutefois déjà indiqué le comité de soutien “Justice pour Mehdi”, plaidant pour que l’affaire fasse au moins l’objet d’un procès public.
« La famille est profondément choquée par la décision du tribunal. Elle ne comprend pas que les policiers responsables de la mort de Mehdi et ceux qui lui ont fait subir des traitements dégradants ne devraient en aucun cas avoir à répondre devant la justice. Cela confirme une fois de plus l’impunité dont jouissent les forces de l’ordre alors que trop de jeunes sont morts suite à leurs interventions. »
De son côté, Me Frédéric Vancrombreucq, avocat des trois policiers concernés dans cette affaire, salue une « décision motivée et témoignant d’une bonne analyse du dossier ». »
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