une motion contre le projet Pure Saumon votée par l’ensemble des élus de Vaux-sur-Mer

Lors du dernier conseil municipal, le 16 avril, les élus Vauxois ont voté à l’unanimité une motion contre l’installation de la ferme aquacole Pure Salmon dans le Verdon. En effet, le fonds d’investissement 8F Asset Management…

Lors du dernier conseil municipal, le 16 avril, les élus Vauxois ont voté à l’unanimité une motion contre l’installation de la ferme aquacole Pure Salmon dans le Verdon. En effet, le fonds d’investissement 8F Asset Management, basé à Abu Dhabi, a décidé d’implanter une usine d’élevage de saumons au Verdon-sur-Mer sur un terrain de 14 hectares appartenant au Grand Port Maritime de Bordeaux.

« Si ce projet se concrétise, ce sera la plus grande ferme salmonicole terrestre au monde », affirme le maire Patrice Libelli. Et de citer des chiffres qui « font frémir » : 10 000 tonnes de saumon par an, soit entre 3 et 5 millions de poissons ; 14 hectares d’installations d’élevage, d’abattage et de conditionnement ; plus de 40 hectares d’espace de panneaux photovoltaïques ; 70 kg de poisson par m³ eau…

D’autres points sont relevés ou « redoutés » : rejets dans l’estuaire, risques de pollution accidentelle, norias de camions, quantité de farines de toutes sortes utilisées, sans oublier « les menaces réelles qui pèsent sur notre commune et la qualité de nos eaux ». nageant avec, entre autres, un risque de profonde détérioration de l’image touristique de notre territoire en cas d’accident industriel », ajoute l’édile.

Principe de précaution

Sophie Huberson-Debry, élue d’opposition, a également enfoncé le clou en évoquant 14 hectares de stockage de boues de vidange évacuées pour méthanisation à Hourtin, les 70 kg de poisson par m³ d’eau ce qui représente 14 saumons de 4 à 5 kg par m³ et 6 500 m³ par jour d’eau saumâtre (mélange d’eau douce et d’eau de mer) pompée dans la nappe phréatique. Pour l’élu, c’est aussi le gigantisme d’une telle installation qui inquiète, d’autant que la concession est promise pour une durée de cinquante ans.

Même si l’argumentaire de Pure Salmon valorise le site comme un circuit recyclé, donc plus vertueux, Sophie Huberson-Debry met en avant le principe de précaution pour l’économie du territoire basée sur le tourisme. D’autre part, il invite les deux rives de l’estuaire à travailler ensemble afin de trouver un projet qui conviendrait à chacun. « Il ne faut pas rester isolé », conclut-elle.