Les pompiers volontaires travaillant dans les zones rurales sont confrontés à une dure réalité

Les casernes de pompiers de la municipalité rurale de Taché sont à la recherche de pompiers volontaires pour répondre aux besoins de leur communauté. De nombreuses régions rurales du Manitoba sont également confrontées à ce problème en raison d’une pénurie de main-d’œuvre.

La municipalité rurale de Taché regroupe trois casernes qui sont situées à Lorette, Landmark et Sainte-Geneviève.

La communauté de Sainte-Geneviève, située à 54 km au sud-est de Winnipeg, fait face à des difficultés particulières.

Le capitaine de la caserne de Sainte-Geneviève, Éric Plourde, souligne qu’il n’y a « jamais vraiment de bon moment pour se lancer », mais que les familles des pompiers volontaires les encouragent.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Je dois admettre que c’est difficile à trouver et à retenir [pompiers] à Sainte-Geneviève. Nous sommes une petite, petite communautéprécise Eric Plourde, le capitaine de la caserne Sainte-Geneviève.

Il explique que la population de Sainte-Geneviève est répartie dans toute sa région, contrairement à celles des deux autres casernes qui sont beaucoup plus concentré.

La plupart des gens travaillent à Winnipeg ou à l’extérieur de la communauté, il est donc difficile de convaincre les gens de donner de leur temps pour venir faire du bénévolat à la caserne des pompiers.

Une citation de Eric Plourde, capitaine de la caserne de Sainte-Geneviève

Éric Plourde est pompier volontaire depuis 15 ans. Il affirme que sa caserne dispose des ressources et de l’équipement nécessaires pour embaucher davantage de pompiers.

C’est vraiment le monde qu’il nous manque pour remplir [ces postes-là]il a dit.

La caserne compte actuellement une dizaine de pompiers. Selon Eric Plourde, ce chiffre est moins qu’idéalcar la caserne souhaite disposer de près de 15 pompiers volontaires.

Les pompiers se préparent à gravir l’échelle du camion.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Alors que les casernes de Lorette et de Sainte-Geneviève débuteront leurs séances d’orientation le 8 mai, M. Plourde précise que la caserne de Sainte-Geneviève est constamment à la recherche de nouveaux pompiers.

Il invite tous ceux qui souhaitent devenir pompiers volontaires à franchir le pas.

Une fois que vous faites partie de la caserne, vous faites partie de la famille de la caserneil dit.

Le travail des pompiers en milieu rural passe souvent inaperçu

L’officier d’instruction à la caserne Lorette, Tyler Martinsouligne qu’une grande partie du travail des pompiers dans les zones rurales passe inaperçue du public.

Afin de devenir pompiers de niveau 1, les volontaires doivent compléter plus de 200 heures de formation et d’évaluation dans le cadre du programme offert par le Association nationale de protection contre les incendies (NFPA).

C’est très intense. Beaucoup de gens ne sont pas conscients du niveau de professionnalisme que nous mettons dans la formation.précise M. Martin.

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    Les pompiers en apprennent davantage sur plusieurs outils médicaux tels que les auto-injecteurs d’adrénaline, les kits de naloxone et les bandages.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Des hommes portant des gants médicaux s’entraînent à l’aide d’un garrot.>

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    Des pompiers volontaires de Lorette, Saint-Geneviève et Landmark s’exercent à l’utilisation d’un tourniquet lors d’une formation en secourisme.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Une dizaine de personnes forment un cercle pendant l’entraînement.>

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    Une douzaine de pompiers de la municipalité rurale de Taché mettent à jour leur formation en secourisme à la caserne Lorette.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Trois pompiers se tiennent à distance autour d'un transformateur monté sur un poteau électrique.>

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    Les pompiers de Landmark sécurisent la zone autour d’un transformateur endommagé le 18 avril.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Un camion de pompiers rouge sur une route de gravier.>

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    Un camion de pompiers de la municipalité rurale de Taché lors d’une intervention à Landmark le 18 avril.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Deux camions de pompiers. Les pompiers circulent.>

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    Les pompiers ont bloqué une zone d’un parking pour assurer la sécurité du public.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

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Les pompiers en apprennent davantage sur plusieurs outils médicaux tels que les auto-injecteurs d’adrénaline, les kits de naloxone et les bandages.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Les pompiers en apprennent davantage sur plusieurs outils médicaux tels que les auto-injecteurs d’adrénaline, les kits de naloxone et les bandages.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Album photo : Les pompiers de Lorette, Sainte-Geneviève et Landmark.

David Czarnecki est pompier volontaire à Lorette depuis trois ans.

Je n’avais pas réalisé que je retournais à l’universitéil a dit.

Ce n’est que lorsqu’ils sont sollicités que les pompiers volontaires sont payés. Ces appels interrompent souvent les événements familiaux.

Nous avons presque tous un emploi à temps plein. Nous équilibrons donc notre carrière et notre famille tout en soutenant notre communauté.ajoute le pompier Dennis Chopp.

>>Les pompiers transportent un mannequin orange dans une caserne de pompiers.>>

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Les pompiers volontaires de Lorette, David Czarnecki et Dennis Chopp, portent un mannequin pour des exercices d’entraînement.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Une crise dans le nord du Manitoba

Le président de Association des pompiers professionnels de ThompsonTravis Mirus affirme que la ville est en état de crise.

La Ville de Thompson ne compte que 17 pompiers, même si elle est autorisée à en embaucher 24. Ce manque à gagner représente environ le tiers des pompiers à temps plein qui travaillent également comme ambulanciers paramédicaux.

En 2023, l’équipe a effectué près de 13 000 heures supplémentaires, soit l’équivalent de huit pompiers supplémentaires.

Il s’agit d’une crise et d’un problème que nous devons résoudre le plus rapidement possible, car nous ne pouvons pas maintenir indéfiniment ce niveau d’heures supplémentaires avec une si forte demande de réponses au sein de notre communauté.

Une citation de Travis Mirus, président de la Thompson Professional Firefighters Association

À l’heure actuelle, de nombreuses personnes de la région déménagent pour travailler comme pompiers ailleurs, notamment à Winnipeg ou à Brandon.

Selon M. Mirus, davantage de formations doivent être offertes dans le nord de la province pour améliorer la situation actuelle.

Des défis qui se répètent

La caserne Steinbach a organisé une journée portes ouvertes pour pourvoir une douzaine de postes de bénévoles.

50 à 55membres et, pour le moment, nous sommes bien en dessous de ce chiffre”, “texte”: “Habituellement, nous avons environ 50 à 55 membres et, pour le moment, nous sommes bien en dessous de ce chiffre”}}”>Habituellement, nous avons environ 50 à 55 membres et actuellement nous sommes bien en dessous de ce nombre.explique le lieutenant Sam Murray, pompier volontaire à Steinbach depuis 10 ans.

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  • >Sam Murray se tient devant un camion de pompiers Steinbach.>

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    Être pompier est un défi qui demande beaucoup de dévouement et de sacrifices, selon Sam Murray, pompier volontaire à Steinbach depuis 10 ans.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Les pompiers attachent leur équipement derrière un camion de pompiers.>

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    Les pompiers se préparent à gravir l’échelle du camion.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >L'échelle d'un camion de pompiers vue d'en bas.>

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    Un pompier se tient debout sur la plate-forme au bout de l’échelle du camion de pompiers.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Jonathon Scheper se tient devant un camion de pompiers. Les pompiers marchent en arrière-plan.>

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    Jonathon Scheper postulera pour devenir pompier volontaire à la caserne de pompiers de Steinbach.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Une cloche argentée située devant un camion de pompiers.>

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    La sonnette d’alarme d’un camion de pompiers.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Des enfants, un père et un pompier se tiennent devant le tiroir ouvert d'un camion de pompiers.>

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    Des enfants examinent l’équipement d’un camion de pompiers lors de la journée portes ouvertes à la caserne de pompiers de Steinbach.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

  • >Il y a plusieurs leviers à l’intérieur d’un camion de pompiers.>

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    L’intérieur d’un camion de pompiers.

    Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

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Être pompier est un défi qui demande beaucoup de dévouement et de sacrifices, selon Sam Murray, pompier volontaire à Steinbach depuis 10 ans.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Être pompier est un défi qui demande beaucoup de dévouement et de sacrifices, selon Sam Murray, pompier volontaire à Steinbach depuis 10 ans.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Album photo : Journée portes ouvertes à la caserne Steinbach.

Selon lui, la situation est difficile dans le contexte économique actuel. Il constate qu’au fil du temps, de moins en moins de personnes peuvent participer à des formations non rémunérées.

Je pense que c’est certainement un besoin qui existe dans chaque communauté.

Une citation de Sam Murray, pompier volontaire à Steinbach

L’un des candidats, Jonathan Scheper, s’est dit surpris du manque de participation à la journée portes ouvertes. S’il y a une pénurie de pompiers, que veulent les enfants quand ils seront grands ?

Quelle que soit la caserne, ces pompiers volontaires se sentent chanceux de travailler avec d’excellents collègues et d’avoir l’occasion de soutenir les communautés qui leur tiennent à cœur.

 
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