Vendredi 19 avril a eu lieu l’inauguration officielle du pont Sauvadat dans la commune de Saint-Hilaire; devrions-nous plutôt dire la reconstruction du pont de Sauvadat. En fait cet ouvrage a été construit avant la Seconde Guerre mondiale et c’est là une de ses particularités ; malgré de nombreuses recherches dans les archives municipales et départementales, personne n’a pu retrouver la date exacte de sa construction et cela en soi est déjà quelque chose d’inhabituel, surtout quand on connaît la puissance et la rigueur de l’administration française.
Lire aussi :
L’État à la rescousse du pont Savadat à Saint-Hilaire
En 1963, ce pont fut cédé par le Département à la commune de Saint-Hilaire, qui se charge donc depuis lors de l’entretien et de l’amélioration de cet ouvrage.
Le temps ayant fait son œuvre de vieillissement, ce pont était devenu une charge financière pour cette commune de moins de 100 habitants ; un fardeau mais aussi un sujet de discorde entre les communautés concernées. Il fallait donc lancer un grand projet pour assurer la pérennité de cette œuvre d’art.
Mais, et c’est une autre singularité, sa situation géographique et administrative en fait une triple frontière : entre les communes de Saint-Hilaire (Lot) et Quézac (Cantal), entre les départements du Lot et du Cantal et donc aussi entre l’Occitanie et l’Auvergne. -Régions Rhône-Alpes.
DDM
Il a fallu des réunions, des consultations et des discussions pour savoir qui ferait quoi ? Qui paierait quoi ? Il serait vain de tenter de retracer l’ensemble des échanges entre les différents acteurs, mais finalement la sagesse et le bon sens ont prévalu et c’est sous la maîtrise d’ouvrage de la Communauté de Communes du Grand Figeac, que le chantier a pu être lancé au fin 2023.
Une opération d’une valeur de 265 500 €
La maîtrise d’œuvre a été confiée au Groupe Gauthier-STAT avec le concours de 7 entreprises locales, le chantier a ainsi pu être réalisé en pleine forme en 3 mois. Il s’agissait de couper et démonter le tablier, de reprendre l’ensemble des structures inférieures sans les modifier et de réinstaller une structure permettant à la fois de supporter le passage des convois les plus lourds mais aussi d’élargir la chaussée (3 mètres de large avant travaux et 5 mètres après travaux) et routes d’accès.
L’ensemble de ce projet, d’un coût total de 265 500 €, a été financé par l’État à hauteur de 160 000 € (80 000 € DETR Lot et 80 000 € DETR Cantal), et 77 220 € par la CC du Grand Figeac, 9 280 € par la commune. de Saint-Hilaire et 19 000 € par la commune de Quézac.
Ce pont de discorde d’autrefois est devenu aujourd’hui le pont de la concorde et le dernier mot à Claire Raulin, préfète du Lot, qui dans son discours tenait à citer Isaac Newton : « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts ». eh bien Monsieur Newton, cette fois, vous avez tort par la réhabilitation de cette belle œuvre.
