C’est sous un soleil radieux que la Cité des sports a été officiellement inaugurée samedi 13 avril en présence de Serge Castel, préfet du Jura, Sylvie Vermeillet, vice-présidente du Sénat, Danielle Brulebois, adjointe, Jean-Yves Ravier, maire de Lons-le-Saunier et Claude Borcard, président de l’Espace Communautaire de Lons Agglomération.
Hommage à Michel Mathiot
La satisfaction collective était palpable parmi les élus et représentants de l’État à la découverte de la Cité des Sports. 17 mois de travaux (réalisés principalement par des entreprises locales) ont été nécessaires pour mener à bien le projet malgré les aléas, comme l’augmentation des coûts liée à l’inflation.
Avant d’entrer dans l’espace de gymnastique baptisé au nom de Michel Mathiot, les trois petites filles du gymnaste ont dévoilé une plaque au-dessus de l’entrée sous le regard d’une assemblée émue, qui montre si Michel Mathiot a marqué l’histoire sportive de la Cité Thermale de ses plus remarquables palmarès en gymnastique française.
A l’intérieur de l’espace alloué au gymnase de 1 167 m2, les jeunes du club Jurassienne et ses 259 adhérents s’exercent sur les tapis et agrès. Plus loin, les sauts se passent bien sur les trampolines avec la charpente en bois français recyclé au dessus de leurs têtes (et l’odeur se fait sentir). Au plafond, des radiateurs, un système de ventilation assure la circulation de l’air chaud vers le sol et garantit une chaleur homogène, le tout généré par une chaudière 100% pellets (basse consommation), issue de récupération locale, stockée dans un silo de 20 m3 avec remplissage tous les trois semaines pendant l’hiver. Le bâtiment a été construit sous la direction de l’architecte Benoit Thomas, basé à Oyonnax, respectueux de l’environnement et certifié HQE (Haute Qualité Environnementale).
Dans les discours où la mémoire de Patrick Elvezi, ancien président de l’ECLA, était parfois évoquée, les valeurs du sport ont été rappelées : « La France a une chance fantastique d’organiser les Jeux Olympiques», a souligné Willy Bourgeois, vice-président de la Région. De son côté, le conseiller départemental, Cyrille Brero, a livré avec force : « C’est un grand moment pour le sport jurassien, il y a eu des débats autour de ce projet, mais c’est le fruit d’un courage politique et le rôle du Département était de le soutenir.« .
Une première tranche qui en appelle une seconde
Dans son intervention, Claude Borcard a rappelé que le projet est prévu en deux phases. Même s’il reste difficile d’annoncer des délais, l’ambition de mener à bien la deuxième partie du projet reste forte. Cela comprend la création d’une salle d’escrime, de danse, de musculation et de fitness, ainsi que de ping-pong et de tir, le tout ajouté à la première tranche de 1 750 m2.
Le coût total de l’opération s’élève à 5 990 384,98 euros.
Le financement a été assuré grâce à plusieurs subventions dont le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) 80 641 euros, l’Etat a apporté 800 000 euros via la DETR (Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux) et l’Agence Nationale des Sports 155 000 euros, les conseils régionaux et départementaux ont contribué respectivement 800 000 euros et 326 792 euros.
ES
