«C’était un scénario de film d’horreur»

«C’était un scénario de film d’horreur»
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Mais déjà quelques semaines avant le grand départ, ils ont dû traverser une épreuve douloureuse, lorsque la mère de Caroline, qui faisait partie du groupe de voyage, est décédée subitement d’un cancer dévastateur. Ses funérailles ont également été célébrées une semaine avant le voyage.

«C’était éprouvant, mais nous avons décidé de faire le déplacement en sa mémoire», raconte Christian Maître.

Le groupe se rend donc à Cuba, plus précisément à Cayo Santa Maria, avec l’espoir de repartir la tête pleine de souvenirs. Après six jours de plage, tout semblait bien se passer, à part quelques petites pénuries de certains aliments, ce que la famille s’attendait à connaître en route vers Cuba.

La maladie frappe

La veille du départ pourtant, Caroline commence à avoir des maux de ventre et des vomissements. Rien de grave, pensaient-ils. Mais après plusieurs heures de repos, la situation s’est aggravée assez rapidement.

« Nous avons décidé d’aller voir le médecin sur place et il nous a immédiatement orienté vers un petit hôpital de Cayo Santa Maria », se souvient Christian.

C’est à l’arrivée de l’ambulance qui devait les récupérer que le cauchemar a commencé pour le couple Shawinigan.

« Ça allait déjà mal avec une civière douteuse qu’ils n’arrivaient pas à plier pour rentrer dans l’ambulance. Ma copine a dû monter elle-même dans l’ambulance, c’était vraiment le bordel.

Une fois sur place, dans le « micro-hôpital », selon le compagnon de Caroline, il n’a fallu que 10 minutes pour que la décision de transférer Caroline à Santa Clara, à deux heures de route de là, soit prise. L’état de santé de Caroline est jugé préoccupant.

« Le voyage en ambulance a été très pénible car elle souffrait atrocement et le confort était presque inexistant. Il n’y avait aucun moyen d’obtenir des couvertures, elle était dans son urine, à travers les bosses.

— Christian Maître

“C’était le scénario d’un film d’horreur”

Une fois sur les lieux du deuxième hôpital, la scène présentée au couple les laissera sans voix. Un lieu qui semble désaffecté, sans lumière.

« Nous sommes finalement arrivés dans un couloir éclairé, mais nous entendions un bruit de fond provenant d’un système électrique, il y avait des chiens, c’était un scénario de film d’horreur. […] L’image que je peux vous donner, c’est comme si nous étions sur le site Belgo, mais avec des médecins en blouse blanche.»

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Le lieu semblait désaffecté, selon M. Maître. (Christian Maître)

Après quelques heures d’attente sans nourriture, sans eau ni médicaments, Caroline sera finalement conduite au bloc opératoire. Le diagnostic : péritonite. En fait, l’appendice de la Shawiniganaise a littéralement explosé.

« Ils ont trouvé un litre de mauvais dans son abdomen. Ils lui ont vraiment sauvé la vie.

— Christian Maître

Mais le chemin était loin d’être terminé. “Sur le chemin du bloc opératoire, dans le couloir, ma copine m’a dit que tout au plafond était arraché, elle a fermé les yeux pour éviter que ça lui tombe dessus.”

« Quand j’ai lâché la main de ma copine, j’ai cru la voir vivante pour la dernière fois », se souvient Christian avec émotion.

Pénurie de médicaments et de nourriture

Une fois Caroline sortie des ennuis, la convalescence pouvait commencer. Cependant, une fois de plus, la route n’a pas été de tout repos pour le couple qui a dû passer 16 jours à Cuba avant de pouvoir enfin rentrer chez lui samedi dernier.

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Le plafond de l’hôpital ne tenait qu’à un fil. (Christian Maître)

Déjà à l’hôpital, après un régime strict, Caroline a enfin pu boire du jus et manger de la glace. Mais contre toute attente, Christian rencontre une pénurie de nourriture, à tel point qu’il doit aller dans la rue acheter des jus et des glaces pour sa compagne… Au marché noir, les cartes de crédit et les devises américaines ne sont pas acceptées.

Puis, sachant qu’ils devaient terminer la convalescence de Caroline dans un hôtel, des antibiotiques furent nécessaires. Mais là encore, la pénurie d’antibiotiques les a empêchés de s’en procurer.

« Entre-temps, on a appris que des filles de Trois-Rivières descendaient à Santa Maria et qu’elles ont donc pu enfin rapporter des médicaments du Québec. Nous étions dans un autre station balnéaire aussi pour obtenir d’autres pansements et de l’argent américain. En fait, trois personnes différentes du Québec nous ont envoyé des affaires personnelles. C’était une chance d’avoir une aide extérieure sinon nous étions livrés à nous-mêmes », raconte M. Maître.

Place à la sensibilisation

Si l’histoire en elle-même est un cauchemar, Christian Maître souhaite avant tout sensibiliser ceux qui voyagent.

« Nous étions préparés, mais je veux dire aux voyageurs qu’il faut aussi se préparer au pire. Parfois, vous devez vous demander où vous voulez aller, car si quelque chose ne va pas, vous avez des ennuis.

— Christian Maître

Entre 1 000 $ et 5 000 $, c’est ce que M. Maître s’attend à devoir payer de sa poche suite à l’accident, une fois les problèmes d’assurance réglés.

 
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