Centre-ville de Montréal | Les chantiers de construction retardés par la faillite

Centre-ville de Montréal | Les chantiers de construction retardés par la faillite
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La faillite d’une entreprise de Drummondville a entraîné des retards et des maux de tête sur certains des plus gros chantiers du centre-ville de Montréal au cours des derniers mois, apprend-on La presse.


Publié à 1h29

Mis à jour à 7h00

Beaulieu Reouverture devait fournir des éléments de façade pour les projets Maestria (61 étages), les Condominiums MAA (34 étages) et Auguste et Louis (21 étages), Devimco ainsi que pour le Mansfield (19 étages) du promoteur Brivia.

Or, l’entreprise de 400 employés a fait faillite l’automne dernier, avec dans ses entrepôts des matériaux fabriqués sur mesure pour les projets de construction de ses clients.

Dans un document judiciaire, Devimco a indiqué que Beaulieu et ses filiales étaient des « fournisseurs critiques » pour plusieurs de ses projets. Le promoteur ajoute qu’il faut que les marchandises « commandées à [de Beaulieu] leur être livrés et vendus dans les plus brefs délais.

Beaulieu était un fournisseur tellement important de Devimco que le promoteur immobilier a fait une avance de 3,7 millions l’été dernier pour tenter de le maintenir à flot, selon un document judiciaire. La tentative a échoué.

Retards

Rejoint par La presse, Devimco a confirmé avoir subi les déboires de l’entreprise de Drummondville.

«L’annonce de la faillite en octobre dernier a effectivement occasionné des retards dans l’avancée de certains projets», a indiqué Justin Meloche, porte-parole de l’entreprise. « Nous avons pu identifier rapidement de nouveaux fournisseurs afin de minimiser les impacts sur la livraison de nos projets. »

Brivia a également déclaré qu’il avait été touché. Des problèmes d’approvisionnement ont fait que le chantier de Mansfield pouvait donner « l’impression d’être à l’arrêt » l’hiver dernier, a expliqué par courriel le porte-parole Pierre Tessier. “Nous avons eu quelques problèmes d’approvisionnement avec l’entreprise, mais cela est désormais résolu”, a-t-il ajouté.

D’autres travaux ont été réalisés en attendant l’arrivée des panneaux de façade.

«Quand un gros joueur comme celui-là part, cela peut avoir un impact à court terme sur la livraison des projets», a réagi Guillaume Houle, responsable des affaires publiques à l’Association québécoise de la construction. « D’une manière générale, il y en a un autre qui viendra le remplacer, car les besoins sont présents. »

Une faillite de 42 millions

Avant le centre-ville de Montréal et ses chantiers, Drummondville a d’abord été durement touchée par la faillite du fleuron local.

Beaulieu Retemporel (qui opérait également sous les noms de Signé Hurtubise et Retemporel Louyse, entre autres) exploitait deux usines et employait 400 ouvriers.

« Qu’est-ce qui a conduit l’entreprise Beaulieu Réouverture (Signé Hurtubise) à la faillite et ses quelque 400 salariés au chômage ? La question reste sans réponse puisque l’entreprise tourne à plein régime depuis plusieurs mois, proposant des postes très bien rémunérés et cumulant des contrats prestigieux et lucratifs”, explique le journal local, L’Expressfin 2023.

Au total, l’entreprise doit 42 millions à ses créanciers, dont plusieurs fournisseurs de la région.

En 2020, Beaulieu Reouverture a bénéficié de plus de 5 millions de prêts publics pour construire une toute nouvelle usine à Drummondville. Le ministre Pierre Fitzgibbon s’y rendit deux ans plus tard.

La presse n’a pas réussi à joindre Pierre-Olivier Beaulieu, fondateur de l’entreprise qui porte son nom. Les numéros de téléphone et email associés à son poste ne fonctionnent plus.

 
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