Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden, a plaidé coupable jeudi d'accusations fiscales fédérales, une décision surprise qui évite un procès potentiellement embarrassant quelques semaines avant l'élection présidentielle américaine.
Biden devait être jugé devant un tribunal fédéral de Los Angeles pour non-paiement de 1,4 million de dollars d'impôts et dépenses somptuaires en drogue, prostituées et articles de luxe.
Au lieu de cela, il a plaidé coupable des neuf chefs d’accusation auxquels il faisait face.
Le juge Mark Scarsi a déclaré que Biden risquait jusqu'à 17 ans de prison et jusqu'à 450 000 dollars d'amende. Il a fixé la date de la sentence au 16 décembre.
Les accusés qui plaident coupable dans des affaires criminelles concluent généralement un accord au préalable avec les procureurs, dans l’espoir de recevoir une peine moins lourde en échange d’éviter le procès.
Cela ne semble pas être le cas ici.
Plus tôt dans la journée, Biden avait proposé de plaider coupable des accusations portées contre lui, mais sans admettre ses torts, une manœuvre juridique inhabituelle appelée « plaidoyer Alford ». Les procureurs s’y sont opposés.
Lowell a déclaré aux journalistes que Biden pourrait faire appel de sa condamnation. Il n'a pas répondu lorsqu'on lui a demandé pourquoi Biden avait attendu le jour de l'ouverture du procès pour plaider coupable.
Le plaidoyer de culpabilité met fin à un procès qui aurait dû durer plusieurs semaines et qui aurait dû se dérouler en pleine campagne électorale. Les électeurs devront choisir le 5 novembre entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l'ancien président républicain Donald Trump. Joe Biden avait abandonné sa candidature à la réélection en juillet sous la pression de ses collègues démocrates.
Hunter Biden, qui a parlé ouvertement de ses problèmes de dépendance à la drogue et à l'alcool, est accusé de ne pas avoir payé d'impôts de 2016 à 2019 tout en dépensant d'énormes sommes « en drogue, escortes et petites amies, hôtels de luxe et propriétés de location, voitures exotiques, vêtements et autres articles de nature personnelle », selon l'acte d'accusation.
Le procès aurait également pu mettre en lumière ses activités avec la compagnie gazière ukrainienne Burisma et d'autres transactions commerciales alors que son père était vice-président. Les adversaires républicains du président ont affirmé que ces activités de son fils étaient corrompues.
L'acte d'accusation indique que Hunter Biden a « gagné beaucoup d'argent » en siégeant aux conseils d'administration de Burisma et d'un fonds de capital-investissement chinois.
Hunter Biden a nié toute transaction commerciale inappropriée et les enquêtes menées par les républicains au Congrès n'ont pas directement impliqué son père dans un quelconque acte répréhensible.
Il fait appel d'un verdict de culpabilité dans une autre affaire dans le Delaware pour avoir acheté illégalement une arme alors qu'il consommait de la drogue.
Cette condamnation signifie qu'il pourrait être confronté à une peine plus sévère pour l'affaire fiscale s'il est reconnu coupable, car il serait un récidiviste.
La Maison Blanche a déclaré que le président Biden avait exclu de gracier son fils.
