comment le printemps « bouge » en Suisse

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Les gelées tardives des « Ice Saints », maintenant en avril ?clé de voûte

En quelques jours seulement, la Suisse est passée des terrasses aux chutes de neige. Faut-il s’étonner du retour du froid fin avril ou de la chaleur qui l’a précédé ? Répondez avec un météorologue.

22/04/2024, 12h0922/04/2024, 12h15

Alexandre Cudré

Suis-moi

La neige et le gel fin avril ne sont pas forcément rares. Mais la vague de froid qui déferle sur la Suisse en avril est d’autant plus surprenante qu’il faisait plus de 25°C le week-end précédent. Dans certaines localités de Suisse romande, ce « delta » de température de près de 30 degrés en quelques jours est frappant.

Difficile de savoir s’il faisait trop chaud il y a dix jours ou au contraire trop froid la semaine dernière et ce lundi. Christophe Salamin, expert à Météosuisse, analyse :

« La chaleur de la mi-avril est inhabituelle par rapport aux moyennes de températures du 20e siècle”

Christophe Salamin, Météosuisse

Des températures proches de 30 degrés à cette époque auraient été « improbables il y a 30 ou 40 ans ». Mais avec le réchauffement climatique imposant malgré lui de nouvelles normes de température, «c’est plutôt la vague de froid qui a suivi qui est désormais inhabituelle», s’amuse l’expert de Météosuisse, expliquant que les températures que nous connaissons depuis une semaine dernière sont plus froides que les températures. moyenne des années 1950.

Entre le pôle et les tropiques

Mais comment expliquer une telle différence ?

« Nous avions deux masses d’air qui se succédaient. La vague de chaleur d’il y a dix jours est venue de la Méditerranée et du Sahara – nous avons également eu des retombées de sable à la même période -, et celle de la semaine dernière est venue en ligne droite de la Norvège et de la mer Baltique.»

Jusqu’à présent, rien d’inhabituel : la Suisse se situe dans une zone de « front polaire ». Christophe Salamin précise cette notion :

« Nous nous trouvons dans une zone de moyenne latitude entre le pôle et les tropiques, soumise aux ondulations de ce front »

Christophe Salamin, Météosuisse

Le mythe des Saints de Glace

Cette « bataille » entre l’air chaud et l’air froid est typique du printemps. Le dicton bien connu « En avril, ne vous découvrez pas par un fil ; en mai, faites ce qu’il vous plaît » illustre ce changement important dans l’année : celle où le froid cède la place à la chaleur.

Mais la transition n’est ni directe ni linéaire et s’accompagne de à-coups du fait des masses d’air qui se frayent successivement un chemin en provenance du nord ou du sud du globe. C’est durant ces deux mois que l’on retrouve la première « incursion » de chaleur — en avril — et la dernière période de froid — en mai. « Avril a toujours été un mois de transition, explique Christophe Salamin. Le mois de mai également, mais à l’envers :

« Avril est plutôt froid avec des épisodes chauds, et mai est doux avec des vagues de froid »

Christophe Salamin, Météosuisse

Les Saints de Glace, cette dernière période de glaciation qui a lieu vers la mi-mai, aurait-elle été décalée à la mi-avril ? Il faut dire que cette expression a pour but de rappeler que des gelées peuvent encore survenir jusque tard au printemps, le phénomène n’est pas prouvé météorologiquement, explique un article du blog Météosuisse. Mais c’est après cette date symbolique que « le gel n’est plus une menace pour l’agriculture », d’où son importance dans la culture populaire.

Un mois de transition voué au changement

« Les hivers deviennent plus courts. Ils commencent plus tard et finissent plus tôt. Si l’été indien s’étend désormais parfois jusqu’à la mi-octobre, en revanche, le printemps commence presque en mars. « Tout cela a tendance à basculer vers le début de l’année », analyse le météorologue.

« Il est possible que dans 20 ans, le mois où se produira l’essentiel de la transition ne soit pas avril, mais mars »

Christophe Salamin, Météosuisse

Des incursions chaudes en mars, comme celles observées la semaine dernière ? Ce ne serait pas impossible. Mais ce ne sont que des moyennes. « On voit aussi arriver des incursions de froid jusqu’en juin », indique Christophe Salamin.

Fête des mères annulée dans une école genevoise, entrisme communiste à l’Université de Fribourg, petites filles voilées dans le visuel d’une crèche vaudoise : savoir dire “stop !” à ceux qui testent la démocratie.

Que ce soit au nom de la révolution ou de la bienveillance, la méthode est la même : utiliser les institutions pour imposer son agenda idéologique. Deux très bons exemples. Une école primaire genevoise a adressé le 18 avril une lettre aux parents pour les informer que la fête des mères, telle que conçue dans le cadre scolaire, disparaissait au profit de « la fête des gens qu’on aime ».

 
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