seulement 2,8 psychologues pour 40 zones ouvertes

seulement 2,8 psychologues pour 40 zones ouvertes
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Les 40 sites de services sans rendez-vous en santé mentale, créés par le gouvernement Legault pour rejoindre les jeunes, ne peuvent compter que sur l’équivalent de 2,8 psychologues. De nombreuses régions n’offrent pas du tout ce service sur place.

«Vous imaginez à quel point nous avons été surpris de voir ce chiffre pour l’ensemble du réseau», affirme en entrevue la députée libérale Elisabeth Prass, qui a interrogé le ministre Lionel Carmant à ce sujet lors de l’étude des crédits pour le Salon Bleu, la semaine dernière.

Les Open Areas sont des lieux mis à la disposition des jeunes de 12 à 25 ans, sans rendez-vous, pour rencontrer un professionnel de la santé mentale. Il peut s’agir par exemple d’un travailleur social, d’un sexologue ou d’une infirmière. Les premières installations ont vu le jour à partir de 2018, sous forme de projets pilotes.

Québec n’a jamais promis que ces lieux donneraient automatiquement accès à un psychologue, mais Elisabeth Prass s’attendait à ce que le réseau en ait au moins un par établissement.

Elisabeth Prass, députée de D’Arcy-McGee.

« Chaque fois qu’on lui pose des questions sur la santé mentale des jeunes, sa réponse [au ministre Carmant] c’est toujours les Aires ouvertes», souligne le porte-parole libéral des services sociaux.

Sa crainte, dit-elle, est que les jeunes qui se présentent en détresse psychologique soient envoyés sur une liste d’attente pour consulter un psychologue, où près de 16 000 personnes attendent déjà.

Autres professionnels

En réponse aux questions du député libéral, le ministre Carmant a soutenu que, si nécessaire, l’Espace ouvert constitue « une entrée pour accélérer l’accès à des services plus spécialisés ».

Cependant, le ministre chargé des Services sociaux affirme qu’il faut élargir les domaines d’expertise des différents professionnels, afin de ne plus compter uniquement sur un psychologue pour traiter chaque cas.

« Ce que j’essaie de transmettre depuis que je m’occupe du dossier, c’est vraiment de m’assurer que tous les professionnels puissent participer aux services de santé mentale. Il faut sortir de cette façon de penser qui dit : la santé mentale équivaut à un psychologue ou à un psychiatre », dit-il.

« Et s’il y a vraiment besoin d’un psychologue ou d’une psychothérapie, on peut accélérer l’accès de ce jeune à la psychothérapie », assure le ministre.

Peu connu

Par ailleurs, Elisabeth Prass souligne que les Open Areas restent peu connues, un écueil majeur dans l’accomplissement de leur mission.

Elle donne l’exemple d’un événement récent de la Coalition Interjeunes, un organisme qui regroupe plusieurs groupes communautaires, auquel elle a récemment participé avec le ministre Carmant.

« Nous étions dans une pièce avec beaucoup de jeunes. Le ministre leur a demandé : « vous connaissez Aires Ouvertes ? et, sur une trentaine de jeunes, deux seulement ont dit oui », souligne-t-elle.

Au cabinet du ministre Carmant, nous reconnaissons qu’il reste du travail à faire pour faire connaître le concept. Toutefois, des messages publicitaires ont été diffusés dans les CLSC, en plus d’une collaboration avec l’influenceuse Livia Martin pour faire connaître le service auprès des jeunes.

Les Open Areas ont aidé 6 607 jeunes l’année dernière.

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