Les nuits blanches se succèdent pour les arboriculteurs des hautes Alpes. C’était la quatrième pour Eric Allard, basé à Théus. Au cours des quatre nuits passées dans les vergers, il a activé le système de protection à trois reprises. « Dans la nuit de samedi à dimanche, il faisait entre -1 et -3,5 degrés », explique le conseiller de la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes. “Là où les systèmes de protection n’ont pas eu de problèmes techniques et où il y a des protections, il n’y a pas de dégâts”, poursuit-il. Les prévisions météorologiques ne prédisent pas que la nuit de dimanche à lundi sera moins froide. Arrosage d’eau là où la ressource est disponible, éoliennes couplées à un apport de chaleur, bougies sont les systèmes de protection utilisés par les professionnels.
Fruits se formant de plus en plus tôt
La période de floraison est passée ; le seuil critique, à savoir la formation des fruits, est donc en cours. « Nous avons 20 à 25 jours d’avance sur les années 1990 et dix jours sur l’année dernière. Plus on monte, plus on avance », constate l’arboriculteur. Eric Allard assure que son métier devient de plus en plus difficile à exercer. Outre le gel – qui devrait épargner les vergers, par rapport aux épisodes de froid intense connu ces dernières années, il doit faire face à la dégradation sanitaire du verger, à une réglementation inadéquate et aux risques d’arrivée de nouveaux ravageurs.
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