Par Geoffroy Faucheux
Publié le
21 avril 24 à 15h02
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Son nom ne vous dit probablement rien, mais il y a de fortes chances que vous ayez déjà vu ses dessins au moins une fois dans votre vie.
Né à Paris en 1907 et décédé dans la même ville en 1953, Germaine Bouret est un designer prolifique, principalement de cartes postales et de publicités.
Connu principalement pour son dessins d’enfants avec un air jovial, des joues rondes et de grands yeux naïfs, elle est enterrée dans le petit village de Villemer (voir photo ci-dessous), située entre Moret et Nemours, au sud du département de Seine-et-Marne.
Passionné depuis mon plus jeune âge
Dès son plus jeune âge, Germaine se passionne pour le dessin et remporte même un concours national à seulement 15 ans. Elle s’inscrit rapidement à des cours de dessin dans une école renommée, puis devient créatrice de mode dans la célèbre maison de haute couture. Jeanne Lanvin.
Un métier qu’elle ne gardera pas longtemps puisqu’à l’âge de 20 ans, en 1927, la jeune femme ouvre sa propre maison d’édition nommée Éditions Bouret. C’est également cette même année qu’elle illustre son premier livre intitulé Touche-à-tout, ses mésaventures tragiques.
Cartes postales et gravures
Mais c’est surtout dans cartes postales et gravures “qui ornera, pendant des générations, les murs de la plupart des foyers français”, dont la créatrice est spécialisée, explique l’association des Amis de Germaine Bouret, un collectif qui vise à perpétuer sa mémoire.
En 1937, elle atteint le sommet de sa carrière. Cette année-là, elle est également nommée secrétaire générale adjointe, catégorie Arts et Techniques, de laExposition universelle à Paris.
Et si son immense talent est ensuite reconnu en France, il l’est aussi au-delà de nos frontières. En effet, au début des années 1940, Germaine Bouret attire l’attention d’un certain Walt Disney.
Refus de rejoindre Walt Disney aux Etats-Unis
Alors à la recherche de designers dans toute l’Europe pour ses studios aux Etats-Unis, il demande au designer français de le rejoindre dans cette aventure. Invitation refusée.
Un refus qui n’a évidemment pas empêché l’une des plus grandes icônes du XXee siècle pour continuer à admirer Germaine Bouret. A sa mort, il déclara à son sujet : « C’était le meilleur designer du monde « .
Des années 1940 jusqu’à sa mort suite à une crise cardiaque en 1953, elle illustre de nombreux livres sur l’enfance, mais aussi de nombreuses publicités pour des marques célèbres comme Nestlé, Maggi, Lesieur ou Petit bateau.
Enfin, comment parler de Germaine Bouret sans parler de son frère Marc-Marcel. C’est en effet à lui que sont attribuées la plupart des légendes des cartes postales de sa sœur.
Maison secondaire à Villemer
Aujourd’hui, Germaine Bouret repose aux côtés de sa famille au cimetière de Villemer, où elle a eu un deuxième maison (voir photo ci-dessus), derrière le lavoir du hameau de Compte à reboursqu’elle visitait régulièrement pendant ses vacances.
En 2010, la municipalité a décidé de renommer officiellement une rue de ce hameau du nom du dessinateur (voir avant-dernière photo), et des panneaux ont été installés à l’entrée du village et dans la rue où se trouvait sa maison. indiquent qu’elle vivait dans ce village et qu’elle y est enterrée.
«Beaucoup de dessins de ses enfants étaient également calqués sur ceux des enfants de Villemer», conclut Jacques Piclinancien maire de Villemer et membre de l’association Les Amis de Germaine Bouret.
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