Près de 120 personnes ont répondu à l’appel à mobilisation ce samedi 20 avril 2024, à Laval, lancé par le collectif citoyen pour la paix en Palestine. C’est le double du nombre de participants par rapport au rassemblement précédent, le 6 avril.
Parler de « choses sérieuses en musique »
Les organisations syndicales CGT, Force ouvrière, FSU et Solidaires de la Mayenne ont rejoint les rangs. « Nous sommes aux côtés du collectif pour la paix depuis le 24 octobre rappelle Sébastien Lardeux, secrétaire général du syndicat départemental Force ouvrière 53. Et nous sommes présents très régulièrement aux lectures. » Chaque semaine, les membres du collectif lisent des textes reçus de Palestine et appellent à un cessez-le-feu.
Des textes ont été relus sur la place Jean-Moulin, devant la préfecture, où s’est rassemblé le cortège de manifestants. « Nous manquons de jeunes, note Ahmed, musicien et membre du collectif. Les manifestants ont une moyenne d’âge d’une cinquantaine d’années. J’ai l’impression que les jeunes s’en moquent. Ils sont intéressés quand on joue un peu de musique. Mais les lectures… On peut parler de choses sérieuses en musique. »
C’est normal de protester. »
« Pas de révolution sans spectacle, soutient Anna, une étudiante de 21 ans. Pour toucher le plus de personnes possible, il faut augmenter le nombre de chaînes. C’est normal de protester. Je l’ai déjà fait avec mes parents en poussette. Je ne suis pas sur le point de m’arrêter. »
Mais comment espérer influencer la guerre lancée par Israël depuis Laval ? « Avec nos élus locaux, assure Ahmed. Ils peuvent agir sur la vente d’armes par l’Etat français. »
« Il y a une véritable charge politique et médiatique pour faire taire les mobilisations pour la paix en Palestine, dénonce Sébastien Lardeux. Mais nous continuerons à alerter les gens. Avec 30 000 morts dans la bande de Gaza, c’est l’équivalent de la population de Mayenne, Château-Gontier et des villages alentours. Tout cela dans l’indifférence. Cela ne peut pas durer. »
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