Le gouverneur de la Banque de France appelle à l’annulation des baisses d’impôts pour les plus favorisés – Libération

Le gouverneur de la Banque de France appelle à l’annulation des baisses d’impôts pour les plus favorisés – Libération
Le gouverneur de la Banque de France appelle à l’annulation des baisses d’impôts pour les plus favorisés – Libération

François Villeroy de Galhau a déclaré dans un entretien au « Parisien » mardi 17 septembre que la réduction des dépenses publiques devrait s’accompagner d’une hausse temporaire de la fiscalité pour les plus aisés. Michel Barnier envisage également ce scénario mais se heurte à l’opposition au sein de sa fragile coalition.

Le gouverneur de la Banque de France n’y va pas par quatre chemins. Lors d’une interview accordée mardi 17 septembre à parisienFrançois Villeroy de Galhau a souhaité « Lever le tabou sur les augmentations d’impôts » afin de ramener le déficit public sous la barre symbolique des 3% d’ici 2029. Selon lui, il est nécessaire « trouver 100 milliards d’euros sur cinq, soit 20 milliards d’euros par an. » Un rééquilibrage des finances que le haut fonctionnaire de 65 ans estime sur BFMTV à environ « les trois quarts de l’effort, au niveau de l’État mais aussi des dépenses locales et sociales » et le quart restant par des augmentations d’impôts. Il précise que cela doit être réalisé par une amélioration « l’efficacité des dépenses de fonctionnement tout en préservant les dépenses qui préparent l’avenir. Il ne s’agit pas de réduire les dépenses de manière générale […]« Ce n’est pas de l’austérité. »

Pour lui, « La France n’a plus les moyens de ces baisses d’impôts non financées » qui sont déployés depuis 2017. « Ils creusent encore plus les déficits, ce qui accroît l’inquiétude des Français, des acteurs économiques. Cela n’apporte pas la stimulation attendue », a-t-il ajouté. analyse-t-il. Une situation budgétaire qui appelle à « justice fiscale » avec « un effort exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et certains gros contribuables » sans toucher « aux classes moyennes ni [aux] PME». Villeroy de Galhau veut que le Parlement s’attaque « certaines échappatoires fiscales [qui] bénéficier davantage aux groupes plus larges et aux ménages plus aisés” ainsi que pour « certaines exonérations sur les carburants [qui] « En réalité, cela encourage la consommation de combustibles fossiles. »

Renaissance et les Républicains en eaux troubles

Des déclarations qui interviennent au moment où Michel Barnier, alarmé par la situation budgétaire “très grave”, envisage aussi d’augmenter les impôts. Un axe de travail qui bloque le camp présidentiel. La Macronie, qui fait de sa lutte contre les hausses d’impôts un dogme politique, même pour les plus aisés, conditionne sa participation au gouvernement à une promesse de ne pas toucher aux impôts. Gérald Darmanin exige que le nouveau locataire de Matignon clarifie ses positions avant sa déclaration de politique générale. Gabriel Attal accentue également la pression sur son prédécesseur et réclame un « délégation restreinte » avoir un « visibilité claire » sur l’augmentation des impôts et sur la « principaux soldes gouvernementaux»« Ces deux points sont essentiels à la réussite de ce futur gouvernement et donc à notre participation », ajoute-t-il. La réunion qui devait avoir lieu ce mercredi matin a été reportée.

Côté républicain, la situation est embarrassante. Après avoir fait campagne sur une baisse d’impôts, la droite réfléchit désormais à utiliser les hauts revenus et les entreprises saines pour assainir les comptes publics. Certains élus LR, proches de Michel Barnier, envisagent la possibilité de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), rapporte l’agence France Presse. le parisien. Un casse-tête pour le nouveau Premier ministre, tiraillé entre ses partisans et les finances publiques.

 
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