comment sont recyclées des milliers de tonnes de pneus agricoles dans le Maine-et-Loire

comment sont recyclées des milliers de tonnes de pneus agricoles dans le Maine-et-Loire
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La FNSEA 49 organise une vaste campagne collective de recyclage des pneus agricoles dans le Maine-et-Loire. Sur le site de stockage de la coopérative Terrena à Vihiers, entre Chôlet et Angers, de grosses remorques remplies de pneus tirées par des tracteurs défilent pour déverser des tonnes de pneus usagés. Il s’agit de vieux pneus qui recouvraient les bâches d’ensilage pour l’alimentation des vaches. On le voit depuis 50 ans dans de nombreuses exploitations agricoles, mais avec l’évolution des techniques d’ensilage et la conscience environnementale, cette pratique a progressivement disparu.

À l’époque, les agriculteurs étaient incités à utiliser les pneus récupérés dans les garages pour l’ensilage car il n’existait pas de filière de recyclage pour ces pneus. Depuis 8 à 10 ans, les agriculteurs n’utilisent plus de pneus pour lester l’ensilage., confirme Christian, éleveur de Chemillé. Au lieu de cela, des alternatives plus respectueuses de l’environnement sont privilégiées, comme l’utilisation de sacs de sable. C’est meilleur pour l’environnement et moins dangereux pour les vaches. Cependant, le défi demeure : que faire des milliers de pneus déjà accumulés au fil des années ?

Le chemin est encore long

C’est là qu’intervient la FDSEA, en organisant des campagnes de collecte de pneus usagés. Dans le Maine-et-Loire, cette initiative permettra de valoriser environ 2 500 tonnes de pneus, une quantité impressionnante qui démontre l’ampleur du problème. « Une collecte organisée par l’association Ensivalor et la FDSEA coûte moins cher aux agriculteurs que de recourir à un prestataire privé », explique Jean-Paul Pied, agriculteur retraité impliqué dans l’organisation de cette collecte. Il en coûte 500 euros pour éliminer une tonne de pneu chez un recycleur, contre 60 euros la tonne ici chez la FDSEA.

Et tous les agriculteurs peuvent le faire, pas seulement les syndiqués. Ces vieux pneus sont envoyés dans une usine de Guerlédan dans les Côtes-d’Armor être broyé pour servir de combustible dans les cimenteries. Cependant, le chemin vers un recyclage complet est encore long. En France, dans différentes exploitations, on estime qu’il y a environ 500 à 600 000 tonnes de pneus usagés, dont 70 000 recyclés chaque année. « Il faudra certainement une dizaine d’années pour collecter et recycler tous ces pneus », estime Jean-Paul Pied.

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