Les habitants locaux, principalement protestants, ont ouvert leurs portes et leur cœur à ceux qui fuyaient les persécutions…
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© Chroniques d’en Haut / France 3 Auvergne-Rhône-Alpes
Le train de l’espoir
Si les convois ferroviaires de cette époque avaient un sombre souvenir, le train qui amenait les réfugiés au Chambon-sur-Lignon était synonyme de liberté. La petite gare du village garde cette mémoire entre ses murs. Ce train qui a sauvé ces nombreuses familles a depuis fermé ses portes, comme de nombreuses lignes rurales. Elle reprend vie chaque été grâce à des bénévoles amoureux des machines à vapeur, à des fins touristiques.
Le train reprend vie chaque été grâce à des bénévoles amoureux des locomotives à vapeur, à des fins touristiques.
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C’est devenu l’un des moyens de découvrir la région des plateaux de l’Altiligrien et du Lignon, et ses paysages volcaniques.
L’engagement humanitaire du Chambon-sur-Lignon trouve ses racines dans son riche passé protestant. Depuis des siècles, la région est un bastion de la foi réformée, caractérisée par ses valeurs de tolérance, de compassion et de justice sociale. Comme ailleurs, en Ardèche ou dans les Hautes-Alpes par exemple, ces régions reculées et difficiles d’accès servaient de retraite et de refuge lors des guerres de religion du XVIe siècle.
Ces régions reculées et difficiles d’accès servaient de retraite et de refuge lors des guerres de religion du XVIe siècle.
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Les traditions protestantes de résistance à l’oppression et de protection des plus vulnérables ont façonné l’identité collective du village et ont inspiré ses habitants à agir avec courage face à l’adversité.
Aujourd’hui, Chambon-sur-Lignon continue de célébrer l’héritage de ses Justes, avec des mémoriaux, son musée et des événements annuels dédiés à leur mémoire. L’esprit de solidarité et de compassion qui a animé le village durant les années sombres résonne encore dans ses rues tranquilles et dans le cœur de ses habitants.
Cette histoire locale et discrète est exemplaire à bien des égards. Pourtant, aujourd’hui, certains habitants s’étonnent même que ce type de comportement soit célébré. Leurs ancêtres, disent-ils, l’ont fait parce que pour eux, c’était une évidence. À les entendre dire, il n’y aurait là rien d’extraordinaire… Un héroïsme discret pour les uns, juste un devoir d’humanité pour d’autres. Pourtant, leur exemple résonne encore aujourd’hui dans un monde pétri de haine et de divisions.
>> “Le Velay, terre d’accueil et de partage» un magazine de 26 minutes présenté par Laurent Guillaume, réalisé par Xavier Blanot, diffusé dimanche 21 avril à 12h50 dans « Chroniques d’en Haut » sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, à revoir en REPLAY sur france.tv
